
La coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite a de nouveau bombardé mercredi des positions de la rébellion chiite dans les la capitale yéménite Sanaa, provoquant un exode de la population des secteurs visés, ont rapporté des témoins cités par des médias.«Sanaa a connu dans la nuit les raids les plus violents depuis le début de la campagne de frappes» de la coalition il y a près de deux mois, a affirmé un témoin.
Cette intensification des raids sur la capitale, aux mains de la rébellion, intervient après l'expiration, dimanche soir, d'une trêve humanitaire de cinq jours, que la coalition n'a pas reconduite en accusant les rebelles d'avoir profité de cette pause pour se renforcer.
Tôt mercredi, des dépôts d'armes à Jebel Noqom, à l'est de Sanaa, à Jebel al-Nahdain (sud) et à Fajj Attane (sud-ouest) ainsi que le Palais présidentiel (sud) ont été bombardés à plusieurs reprises, après avoir été touchés en soirée par des nombreux raids.
La coalition a lancé le 26 mars des frappes aériennes contre les rebelles Houthis, accusés de recevoir une aide militaire de Téhéran et qui se sont emparés depuis septembre de régions entières du Yémen, forçant le président Abd Rabbo Mansour Hadi à se réfugier en Arabie saoudite.
Le conflit a poussé plus de 545.000 personnes à quitter leur foyer, a indiqué mardi le porte-parole du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) Adrian Edwards.Le conflit yéménite a fait quelque 1.850 morts et 7.394 blessés depuis mars, selon un dernier bilan de l'organisme de l'ONU gérant les situations d'urgence (Ocha).