
Les investissements de l'Algérie dans le secteur de la santé ont permis de faire face à plusieurs défis, a affirmé mardi à Genève le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. «Les investissements de l'Algérie dans le secteur de la santé ont permis de faire face à plusieurs défis et d'obtenir des résultats encourageants en matière d'indicateurs sanitaires», a précisé le ministre dans une allocution prononcée lors de la 68ème assemblée générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Parmi ces facteurs, M. Boudiaf a rappelé la baisse du taux de mortalité infantile qui est passée de 46 morts pour chaque 1.000 naissances en 1990 à 22 morts pour chaque 1.000 naissances en 2014 ainsi que la baisse de la mortalité chez les femmes enceintes qui est passée de 230/100.000 habitants en 1990 à 60,3/100.000 habitants en 2014.
Entre autres acquis réalisés par l'Algérie dans le secteur de la santé, le ministre a indiqué que la moyenne d'age a atteint 77.2 ces dernières années, rappelant la baisse sensible voire l'élimination de certaines maladies transmissibles à la faveur des programmes préventifs nationaux et l'amélioration de la couverture sanitaire.
Dans le cadre du système sanitaire international, l'Algérie a récemment entamé le renforcement des capacités de dépistage des maladies émergentes et maladies nouvelles, a ajouté M. Boudiaf, saluant les efforts de l'Etat qui prend en charge ces maladies.
Pour s'adapter aux derniers développements, une opération de reforme a été lancée pour subvenir aux besoins des citoyens et répondre aux revendications des professionnels de la santé, selon le ministre.
L'Algérie a «décidé de compter uniquement sur ses propres ressources pour assurer un financement durable», a-t-il indiqué, affirmant que la dernière crise économique mondiale n'aura pas d'impact sur les programmes de développement».
Dans le cadre des sources supplémentaires de financement, les autorités publiques ont créé deux fonds spéciaux en 1998 et 2011. Le premier est consacré aux urgences et aux épidémies et le second au cancer et à la lutte contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles, a rappelé le ministre.
M. Boudiaf a, dans ce cadre, souligné que les plans de développement sanitaires adoptés par l'Etat à l'instar de la consécration, depuis 1974, de la gratuité des soins pour tous les citoyens ont «permis d'augmenter le nombre des structures sanitaires de proximité à travers tout le territoire national».
En vue d'améliorer les indicateurs sanitaires, l'Algérie a misé sur d'autres axes, dont l'enseignement pour développer les connaissances, a précisé M. Boudiaf, sachant que 10 millions de jeunes algériens, soit le tiers de la populations, fréquentent les primaires, les CEM, les lycées, les universités et les centres de formation répartis à travers tout le territoire national.
M. Boudiaf s'entretient à Genève avec ses homologues de Tunisie et d'Argentine
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, s'est entretenu mardi à Genève, avec ses homologues de Tunisie, Saïd Aidi, et d'Argentine Daniel Gollan, en marge des travaux de la 68e session de l'Assemblée mondiale de la santé, indique un communiqué du ministère.
Avec son homologue tunisien, le ministre de la santé a abordé différents thèmes d'intérêt commun, notamment le renforcement de la coopération transfrontalière et de la veille sanitaire en matière de prévention et d'études épidémiologiques, ajoute la même source.
Le ministre tunisien a suivi «avec intérêt» la présentation du modèle algérien de couverture sanitaire du territoire et de l'expérience développée en matière de soins et d'hospitalisation à domicile, relève la même source.
Dans le domaine des médicaments, les deux parties ont convenu de mettre en place des mécanismes d'échanges entre les organes chargés des produits pharmaceutiques et d'oeuvrer à unifier l'enregistrement des médicaments dans une optique de complémentarité. Enfin, M. Boudiaf a invité son homologue tunisien à se rendre en Algérie à la faveur de la finalisation du projet de programme exécutif commun.
Par ailleurs, les entretiens avec le ministre argentin de la Santé «ont porté sur le développement de la coopération bilatérale dans différents domaines, dont la transplantation d'organes, la santé de la mère et de l'enfant et la chirurgie cardiaque pédiatrique avec l'envoi d'équipes médicales argentines pour des séjours de formation de courte durée».
«Compte tenu de l'expérience de l'Argentine en la matière, les deux parties ont abordé les questions liées au contrôle qualité des médicaments bio similaire ainsi que la prise charge thérapeutique de l'hépatite avec les molécules innovantes», souligne le communiqué.