Insuffisants cardiaques en Algérie : Appel à la création d'unités médicales

Publié par DK News le 24-05-2015, 17h11 | 87

Des participants au 2e Congrès mondial sur l'insuffisance cardiaque ont plaidé, samedi à Séville, pour la création d'unités médicales pour les insuffisants cardiaques en Algérie.

Le nombre croissant des insuffisants cardiaques et l'incapacité des établissements hospitaliers à répondre à toutes les demandes exigent la création d'unités spécialisées, a déclaré le Pr Leila Hammou, chef de service de cardiologie au CHU d'Oran.

L'hospitalisation des malades est coûteuse vu que la maladie nécessite un suivi médical à long terme, a fait savoir Mme Hammou qui a appelé, à l'occasion, les autorités publiques à créer un centre de greffe du coeur en Algérie. De son coté, le Pr Selma Lehachi, spécialiste en cardiologie au CHU Hassani Isaad de Beni Messous (Alger), estime que la création de ce genre d'unités est possible en Algérie «vu les moyens matériels et humains dont elle dispose», appelant à renforcer la coordination entre les différentes spécialités pour la prise en charge de cette maladie.

Elle a, dans ce sens, déploré le manque de structures hospitalières spécialisées pour la prise en charge des malades. Pour sa part, le Pr Mohamed Tayeb Chentir, chef de service de cardiologie au CHU Mustapha Pacha prévoit une hausse du nombre des insuffisants cardiaques à l'avenir en raison de la hausse du diabète qui se répand à hauteur de 12 % dans la société, de l'Hypertension artérielle (HTA) qui enregistre un taux de 35 % chez les personnes âgées de 35 ans et plus (selon des études du ministère de la santé), de la vieillesse (10 % pour les personnes âgées de 60 ans et plus) outre d'autres maladies.

Ces rencontres scientifiques permettent de prendre connaissance des expériences des pays développés en matière de prise en charge des maladies chroniques, ajoute le spécialiste.
Le Pr Chentir a, dans ce cadre, insisté sur la nécessité de la réussite du plan national sectoriel de lutte contre les facteurs de risque (2014-2019) arrêté par le ministère de la Santé, de la population de la réforme hospitalière dans le cadre du partenariat avec l'Union européenne (UE) pour prévenir les maladies non transmissibles. 4500 spécialistes représentant 145 pays prennent part au 2e Congrès mondial sur l'insuffisance cardiaque qui s'étalera jusqu'à demain.