Réunion des parties maliennes aujourd'hui à Alger : La paix et à la réconciliation au Mali, un processus irréversible

Publié par Kamel Cherif le 24-05-2015, 19h54 | 28

C'est aujourd'hui que des parties maliennes devraient se réunir à Alger dans le cadre de la mise en œuvre et de l'application de l'accord d'Alger, signé le 15 mai dernier à Bamako. Après cette signature, l'accord est entré dans sa phase d'application.

C'est dans ce sens que le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, avait déclaré que la prochaine réunion des parties maliennes mettra en place des mécanismes et un système global pour un cessez-le-feu et son contrôle dans le Nord du Mali.
 

La prochaine réunion entre les parties maliennes portera ainsi sur la mise en place de "mécanismes" et un "système global et intégré" pour un "cessez-le-feu et son contrôle au nord du Mali", selon Lamamra. Il a précisé qu’"il existe pas moins de trois accords sur la cessation des hostilités signés à différentes étapes du processus d'Alger", soulignant que ces derniers "ont été tantôt respectés, tantôt transgressés".

D'autre part, M. Lamamra a souligné l'importance de l'engagement des parties en conflit, qu'elles soient dans le camp de l'Etat ou celui des mouvements politiques armés, à respecter certaines conditions sur le terrain afin de pouvoir ouvrir la voie devant l'application de l'accord issu du processus d'Alger et contribuer aussi à isoler les groupes terroristes dans le Nord. Ces dernier veulent entretenir la confusion pour imposer leur influence sur les citoyens et maintenir un statut quo chaotique, a expliqué le ministre.

Pour Lamamra, toute évolution dans les pourparlers entre les parties est susceptibles de faciliter l'application de l'accord du processus d'Alger dans ses différents volets tout comme il contribue à affaiblir les groupes terroristes.  La déclaration de Lamamra vient ainsi confirmer l'engagement et la conviction de l'Algérie d'accompagner le Mali dans le processus de recouvrement de la paix et de la sécurité.

L'Algérie a toujours considéré que la paix et la sécurité du Mali assurent celles de toute la région. Pour rappel, le représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika à la cérémonie de signature de l'accord de paix et de la réconciliation à Bamako, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, avait déclaré que l'Algérie a toujours été aux côtés du Mali parce que la paix et la sécurité de ce pays assurent celles de toute la région, soulignant qu'il était du devoir d'Algérie d'encourager les Maliens pour aller de l'avant, afin de s'orienter vers le développement et rendre notre espace, celui de la coopération et de la concertation pour que la paix règne dans notre région.
Il a fait observer que la mission est plus difficile, parce que la mise en application du contenu de cet accord de paix et de réconciliation intermalien n'est pas une chose facile, assurant que l'Algérie sera avec le Mali pour l'accompagner vers un avenir meilleur.

L'accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé à Bamako par les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans le nord du pays, à savoir, le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie.

Deux composantes sur cinq que compte la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), à savoir la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA, dissident), la CM-FPR2 (Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance II) ont également signé l'accord à Bamako.

En revanche, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident), autre élément composant la CMA, avaient, quant à eux, paraphé l'accord de paix et de la réconciliation, à Alger, soit la veille de la cérémonie de signature à Bamako. La réunion d'aujourd'hui demeure donc déterminante quant au parachèvement du processus de paix et de réconciliation au Mali car elle permettra d'isoler les groupes terroristes et criminels auxquels la situation d'instabilité profite.  Autrement dit, le processus de la paix et de la réconciliation est bien enclenché !