Présidentielle 2014 -Le message du président : Une leçon de réalisme et de patriotisme

Publié par Boualem Branki le 19-02-2014, 20h33 | 94

C'est une vraie leçon de politique, de réalisme et de patriotisme que le Président Abdelaziz Bouteflika a donnée lundi, alors que certains courants politiques avaient tenté de biaiser le débat sur la prochaine élection présidentielle. Au point que des institutions répulicaines, dignes héritières de l'ALN, soient menacées et vouées à un lynchage sur la place publique. 


Trop, c'est trop! C'est ce qui a ainsi motivé cette sortie, la seconde en moins d'une semaine, pégagogique et en même temps avec un sérieux avertissement aux aventuriers politiques de tous bords, du Président Bouteflika qui a, en véritable chef de l'Etat algérien, remis chacun à sa place. Et délimité les lignes constitutionnelles de la République algérienne à ne pas dépasser.

Encore moins à transgresser. Dans la même foulée, il a remis le débat sur la prochaine élection présidentelle dans son contexte, celui du libre jeu démocratique, de la concurrence politique loyale et au bénéfice d'un pays qui s'est ancré dans l'exercice de la démocratie, la justice sociale et le respect des fondamentaux républicains. Faut-il dès lors nier cette évidence, comme il l'a affirmé dans sa déclaration, «nous allons vers un important rendez-vous, à savoir l'élection présidentielle qui constitue une nouvelle étape censée permettre à l'Algérie de consolider ses acquis dans tous les domaines» ? Bien sûr que non ! 
Car cette échéance, comme l'a rappelé le chef de l'Etat, doit surtout renforcer «l'Etat de droit, la pratique démocratique, le respect des droits de l'Homme ou de la justice sociale, et du développement économique à travers l'ensemble du territoire national». 

Mieux, il a rappelé à t ous les acteurs politiques que le scrutin est «important en ce sens qu'il constituera une épreuve qui indiquera le niveau de maturité démocratique du peuple algérien tout entier». 
Un peuple que le Président a appelé à «choisir son président parmi les candidats en lice», relevant en même temps «sa confiance en sa maturité, sa clairvoyance et en la justesse du choix qui sera celui du peuple algérien.

«Il s'agit, en conséquence, d'un défi à relever en assurant le succès de l'opération électorale dans le cadre d'une compétition loyale et sereine, et de la confrontation de projets de société censés répondre aux attentes légitimes des citoyens, de façon à ce que le vainqueur soit celui que le peuple algérien souverain se choisira comme président», a encore précisé le Président Bouteflika. 

C'est pour cela, a expliqué le chef de l'Etat, que «le contexte politique et social dans lequel nous évoluons à l'approche de l'élection présidentielle», est «marqué par la confusion qui a gagné les scènes politique et médiatique, et suscité l'appréhension des citoyens sous l'effet des manœuvres de désinformation internes et externes».

Mettant en garde contre toute attaque de l'armée et de ses différents services, il a rappelé, encore une fois à «toutes parties concernées par la prochaine élection présidentielle (...) à s'élever, chacune selon ce que lui dictent ses obligations et son rôle, au niveau de ce que le sens des responsabilités citoyennes dicte en termes de respect délibéré et conscient des devoirs qu'implique une citoyenneté qu'anime l'amour du bien de la patrie et de son peuple, pour favoriser le déroulement d'une élection présidentielle durant laquelle prévaudra la civilité».

 Clair. Et précis, en ce sens que le Président Bouteflika a encore une fois recadré les débats sur cette prochaine élection présidentielle. Et, surout, la necessité de l'élever au niveau des grandes espérances du peuple algérien pour la consolidation de l'Etat de droit) à travers des institutions républicaines démocratiquement élues.