Passionnante pérégrination intemporelle à travers les habits traditionnels irakiens

Publié par DK News le 29-05-2015, 18h17 | 35

Le styliste irakien Milad Hamed Moucharef a offert, jeudi soir au public de la salle de spectacles Ahmed Bey, une passionnante pérégrination intemporelle à travers les habits traditionnels.

Les tenues singularisant le pays du pays du Tigre et de l’Euphrate , présentés à la soirée de la clôture de la semaine culturelle irakienne à Constantine, racontent mieux que milles discours l’histoire du berceau des civilisations qui s’obstine, vaille que vaille, à célébrer la vie.

Le spectacle-défilé de mode s’ouvre sur une page des Mille et Une Nuits, lorsque Dounyazade, sœur de Shéhérazade, prend le relais pour relater l’histoire de la beauté et de la créativité dans le pays de Mésopotamie, à l’origine de nombreuses inventions dont l’écriture.

La traversée «entamée» depuis Baghdad, avec un tableau des costumes traditionnels masculins des années 1920, part vers le nord du pays pour dévoiler la finesse des costumes de la région Kurde, puis observe une halte à Bassora pour présenter les tenues des marins et l’élégance au féminin, sur fond de musique folklorique, appuyée par des applaudissements d’un public nombreux dont l’ambassadeur d’Irak à Alger.

Le circuit proposé fait une virée à Mossoul puis à Karbala mettant en valeur des costumes patrimoniaux richement décorés, travaillés avec finesse et précision, témoignant du raffinement et de la diversité de la culture et du patrimoine vestimentaire irakien.Le styliste Milad Hamed parvient à subjuguer l’assistance avec ses modèles de robes, inspirées de costumes locaux, et confectionnées entre tradition et modernité.

Dans une déclaration à l’APS, Milad Hamed a indiqué que le spectacle défilé de mode est un «message au monde pour dire que la vie continue en Irak, en dépit de tout, et que le pays, mosaïque aux couleurs multiples, est uni dans la douleur et déterminé à retrouver sa paix».

La première partie de cette soirée irakienne, inscrite dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe» a été assurée par le chanteur Mohamed Zaki Derwiche et sa troupe Maqam. L’artiste qui se produit pour la deuxième fois à la salle Ahmed Bey a régalé le public avec un bouquet de chansons irakiennes puisées d’un patrimoine riche et diversifié.

Ouverte lundi dernier, la semaine culturelle d’Irak dans la ville des Ponts, organisée par l’Office national de la culture et l’information (ONCI) dans le cadre de la manifestation ‘‘Constantine, capitale 2015 de la culture arabe’’ a proposé au public neuf (9) courts et long métrages dont ‘‘Ibn Babel’’ (L’enfant de Babylone), un film émouvant relatant le drame des charniers et des disparus en Irak.

Une conférence portant sur «L’acte culturel irakien et ses similitudes avec l’Algérie», a été également présentée par l’universitaire Djawad Ali Jassim Kassar, aux côtés des déclamations poétiques des poètes Najah Al Arssali, Modhr Al Aloussi et Nadir Al Moudhafar qui ont évoqué, via le verbe, la civilisation irakienne, le vécu irakien, et la détermination à dépasser la situation difficile que vit leur pays.

Au cours de cette soirée, l’ambassadeur d’Irak à Alger, Oudai Moussa Abdelhadi Kheir Allah a remis au wali de Constantine, Hocine Ouadah, en signe d’amitié, le bouclier du Parlement irakien.