Les prix des matières premières échangées sur les marchés internationaux ont continué de chuter, souffrant du renchérissement du dollar qui a entamé le moral des investisseurs. Les prix du pétrole ont fini la semaine en baisse plombés par une augmentation de la production américaine .
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 64,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, contre 65,37 dollars une semaine plus tôt. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance montait à 59,58 dollars, contre 59,72 dollars le vendredi précédent.
La baisse du réal, la monnaie brésilienne, a pesé sur les cours du café et du sucre, tandis que le cacao est resté ferme toujours aidé par des craintes sur l'offre en Afrique de l'ouest. Les cours du sucre ont poursuivi leur baisse, atteignant leurs plus bas niveau depuis six ans, plombés par la pression renouvelée de la baisse du réal sur les cours. Et la faiblesse de la monnaie rend les producteurs brésiliens moins regardant quant aux prix.
A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 350,10 dollars, contre 358,80 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 12,04 cents, contre 12,65 cents sept jours auparavant. Les tarifs du café n'ont pas réussi à se reprendre, lestés notamment par un affaiblissement du réal, la monnaie brésilienne.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de Robusta pour livraison en juillet valait 1.633 vendredi, contre 1.679 dollars le vendredi précédent. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'Arabica pour livraison en juillet valait 126,20 cents, contre 129,45 cents sept jours auparavant. Les prix du cacao sont restés fermes, les inquiétudes sur l'offre ghanéenne, deuxième plus gros producteur de fèves de cacao au monde après la Côte d'Ivoire, ont continué de soutenir les cours.
A Londres, la tonne de cacao pour livraison en juillet valait 2.126 livres sterling, contre 2.099 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 3.121 dollars, contre 3.160 dollars sept jours plus tôt. Les prix du blé ont chuté à Chicago, le mauvais temps américain n'ayant pas provoqué les dégâts escomptés dans les cultures, tandis que ceux du maïs, en baisse, et du soja, en hausse, ont moins évolué.
Le boisseau de blé pour juillet s'est établi à 4,7700 dollars contre 5,1525 dollars à la clôture de vendredi dernier (-7,42%). Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé à 3,5150 dollars contre 3,6000 dollars à la fin de la semaine précédente (-2,36%). Le boisseau de soja pour juillet a fini à 9,3400 dollars, contre 9,2425 dollars précédemment (+1,05%).
L'or a poursuivi sa dégringolade, lesté par la progression du dollar, malgré les incertitudes sur la capacité de la Grèce à rembourser sa dette au Fonds monétaire international (FMI) qui alimentent les craintes d'une sortie du pays de la zone euro. L'once d'or n'a pas réussi à se dégager de la pression du dollar, atteignant jeudi son plus bas niveau en près de trois semaines, à 1.180,15 dollars. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1.191,40 dollars vendredi, contre 1.204 dollars le vendredi précédent.
L'argent a suivi l'or dans son sillage, tombant à son plus bas niveau en près de trois semaines. Mais les analystes de Capital Economics pensent que le métal gris pourrait de nouveau se renforcer cette année, car la demande est ferme et l'offre se resserre. L'once d'argent a clôturé à 16,67 dollars, contre 17,25 dollars il y a sept jours. En l'absence d'indicateurs économiques importants venant de Chine, ce pays étant le plus gros consommateur de métaux de base au monde, tous les métaux ont fortement réagi à la hausse du dollar.
Un dollar fort tend en effet à rendre les métaux libellés dans cette monnaie moins attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6.071,50 dollars vendredi, contre 6.173 dollars le vendredi précédent, l'aluminium valait 1.748 dollars la tonne, contre 1.770 dollars, le plomb valait 1.972,50 dollars la tonne, contre 1.954 dollars, l'étain valait 15.450 dollars la tonne, contre 15.805 dollars, le nickel valait 12.745 dollars la tonne, contre 12.790 dollars, le zinc valait 2.207 dollars la tonne, contre 2.171 dollars.