Les élections législatives et communales qui devaient se dérouler vendredi au Burundi sont officiellement repoussées à une date ultérieure qui sera fixée par la Commission électorale (Céni), a annoncé mercredi soir la présidence.
«C'est sûr et certain. Il n'y aura pas d'élections vendredi», a annoncé un conseiller de la présidence en charge de la communication, Willy Nyamitwe. La proposition faite par la Céni a été donc retenue par la présidence de la république burundaise.
«Nous avons fait une proposition technique à la présidence, qui reste dans le respect» des délais constitutionnels, avait confirmé le porte-parole de la Commission électorale nationale (Céni), Prosper Ntahorwamye peu de temps avant.
Dimanche, les chefs d'Etat de la région des Grands lacs, réunis en sommet à Dar es Salaam sur la crise burundaise, avaient demandé un report «d'au moins un mois et demi» de la séquence électorale, censée débuter vendredi avec des législatives et des communales. Selon le calendrier officiel, une présidentielle est prévue le 26 juin, et des sénatoriales le 17 juillet. Depuis l'annonce de la candidature de M. Nkurunziza fin avril, de nombreux affrontements ont eu lieu avec la police et plus d'une trentaine de personnes ont été tuées.
Les opposants à M. Nkurunziza jugent cette candidature «anticonstitutionnelle» et contraire aux accords de paix d'Arusha, qui avaient mis fin à la guerre civile (1993-2006). En revanche, les partisans du pouvoir estiment cette démarche parfaitement légale, M. Nkurunziza n'ayant pas été élu lors de son accession au pouvoir en 2005, mais désigné par le Parlement.