Education : L'évaluation des acquis des élèves "nécessite" une approche collaboratrice et participative

Publié par DK News le 04-06-2015, 19h15 | 44

L'évaluation des objectifs réalisés en matière des acquis des élèves "nécessite" une approche collaboratrice et participative de tous les acteurs en partant de standards préalablement déterminés, ont affirmé les participants au colloque international sur "L'évaluation des acquis des élèves: Etat des lieux et perspectives".

"Ce type d'évaluation se base sur un ensemble d'indicateurs, correspondant à des données statistiques, qui mettent en lumière les caractéristiques du système éducatif à un moment donné", ont indiqué des chercheurs en Education au terme du colloque. A ce propos, il a été signalé qu'une telle évaluation "permet de savoir si on a atteint les objectifs en termes de réussite scolaire pour tous et/ou de réduction des inégalités entre les élèves ainsi que de mesurer les progrès réalisés". Les résultats des enquêtes comparatives internationales montrent que le système d'éducation et de formation algérien "reste en deçà des espérances collectives".

Les participants ont appelé à cet effet "à mettre en place une politique d'évaluation renforcée par la loi d'orientation 08-04 du 23 janvier 2008 pour promouvoir une culture de la performance et du résultat" Dans cet aspect, le directeur général de l'INRE, Mohamed Brahim Salah, a indiqué à l'APS que la direction de l'Evaluation et de la Prospective du ministère de l'Education nationale en collaboration avec l'Inspection générale, l'INRE et les organismes extérieurs nationaux ou internationaux "sont à même à réaliser des études de recherches sur le pilotage des opérations d'évaluation des acquis des élèves".

Le même responsable a précisé dans ce cadre que des travaux "significatifs" sont entamés par la tutelle et que des avancées nouvelles sont "nécessaires" pour "assurer" l'égalité des chances et "garantir" la réussite des tous les élèves. Trois domaines de réflexion ont été abordés lors de ce colloque, le premier à concerné le positionnement institutionnel des structures qui vont développer les activités d'évaluation, avec le souci d'une part d'une relation suffisamment proche avec les décideurs et assez d'autonomie pour pouvoir développer une culture de l'évaluation qui soit davantage scientifique qu'administrative.

Le second domaine a traité des personnels qui seront chargés de conduire ces évaluations. L'expérience internationale montre que ces travaux font souvent recours à des approches méthodologiques particulières et à des instrumentations analytiques sophistiquées. Le renforcement progressif des qualifications et des compétences professionnelles devra sans doute faire l'objet de réflexions et de stratégies à mettre en oeuvre sur ce plan, ont estimé les chercheurs.

Le troisième domaine concerne la façon d'animer les réseaux qu'il conviendra de construire de sorte à respecter la constitution d'une culture nationale de l'évaluation. La ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit avait mis en exergue "l'importance de l'évaluation comme  dispositif d'amélioration de la qualité de l'enseignement, soulignant, à l'ouverture du colloque "l'impératif de revoir les mécanismes d'évaluation des examens nationaux".