Burundi : le gouvernement annonce la reprise du dialogue politique la semaine prochaine

Publié par dknews le 05-06-2015, 18h37 | 23

Le ministre burundais de l'Intérieur Edouard Nduwimana a annoncé jeudi la reprise du dialogue politique la semaine prochaine sous les auspices de la Mission d'observation électorale des Nations unies au Burundi ( MENUB).

«Le dialogue qui vise à mettre fin aux troubles dans le pays va reprendre la semaine prochaine, lundi ou mardi, sur la recommandation du sommet régional tenu à Dar-es-Salaam, en Tanzanie le 31 mai», a-t-il déclaré M. Nduwimana dans un communiqué.

Il a expliqué que les participants discuteraient notamment des questions sur lesquelles on diverge, y compris le troisème mandat que le président burundais Pierre Nkurunziza veut briguer lors de l'élection présidentielle du 26 juin et les manifestations contre la candidature de Nkurunziza.

«Nous allons reprendre le dialogue sous les auspices de la Mission d'observation électorale des Nations unies au Burundi, de l'Union africaine (UA), de la Communauté est-africaine (EAC) et la Conférence internationale sur la région des GrandsLacs (CIRGL). Nous allons informer la communauté internationale sur la date exacte du dialogue», a affirmé M. Nduwimana.
Le dialogue avait été suspendu le week-end dernier en raison du sommet extraordinaire de l'EAC sur le Burundi.

A Dar-es-Salaam, les dirigeants est-africains avaient proposé que les autorités burundaises reportent d'un mois et demi les élections, y compris le scrutin présidentiel, afin de créer des conditions favorables aux élections et de désarmer les groupes de jeunes.

Le Burundi a été plongé dans une grave crise politique après l'annonce de la candidature du président Nkurunziza à la prochaine élection présidentielle.
Pour l'opposition et des organisations de la société civile, M. Nkurunziza, qui a achevé deux mandats présidentiels, n'est plus éligible du fait que laConstitution et l'Accord de paix signé en 2000 limite à deux le nombre des mandats du président de la République

Les manifestations n'ont cessé de secouer le pays, notamment la capitale Bujumbura, bien que la candidature du président Nkurunziza ait été validée par la Cour constitutionnelle.