Le Liban a annoncé jeudi le déploiement des forces armées dans la ville d'Arsal, au nord-est du pays, près de la frontière avec la Syrie, après les «violents affrontements» qui s'y sont déroulés mercredi entre le Hezbollah et le groupe autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech).
Le ministre libanais de l'Information Ramzi Jreij a déclaré que le gouvernement avait chargé l'armée de procéder à la «meilleure évaluation possible de la situation à Arsal et alentour», et a précisé que «toute décision d'intervenir militairement pour chasser les éléments de Daech du terriroire libanais sera laissée à l'appréciation des dirigeants militaires».
Les législateurs, y compris ceux du mouvement chiite Hezbollah, ont demandé le soutien de l'armée pour chasser d'Arsal et de sa périphérie les membres du groupe autoproclamé»Etat islamique» (EI) et les éléments du Front Al-Nosra affilié à Al-Qaïda.
Mercredi, un média officiel du Hezbollah a fait état de «violents affrontements» avec des membres du Front Al-Nosra près d'Arsal, une ville libanaise sunnite située à proximité de la frontière avec la Syrie.
Le Hezbollah combat le Front Al-Nosra dans la région montagneuse au nord de Damas, proche de la frontière syrienne.
Le chef du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a promis de libérer la périphérie d'Arsal, actuellement entre les mains des éléments du Front Al-Nosra, si l'Etat libanais ne parvient pas à le faire.
Cependant, en mars, des responsables libanais ont mis en garde le Hezbollah contre une attaque d'Arsal, et précisé que la protection de la ville relève de la responsabilité de l'Etat et de l'armée libanaise.