Longs-métrages : La Palestine en compétition avec «Ouyoun El-Harramia» de Najwa Najjar

Publié par De Sétif : Azzedine Tiouri. le 06-06-2015, 17h22 | 65

Le film «Ouyoun El-Harramia» (Eyes of a thief --les yeux d'un voleur--), dernier-né de la cinéaste palestinienne Najwa Najjar a été projeté vendredi à la salle Maghreb dans le cadre de la compétition longs-métrages.

Le visionnage s'est déroulé en présence de la réalisatrice et des comédiens campant les rôles principaux dans ce film, à l'instar de l'algérienne Souad Massi et de l'égyptien Khaled Abou El-Naja. Inspiré de faits réels, «Ouyoun El-Harramia» raconte l'histoire de Tareq, un palestinien emprisonné par les forces coloniales israéliennes. Libéré dix ans plus tard, il retourne à sa ville et tente de retrouver sa fille disparue.

Ce film dont le scénario est également signé Najwa Najjar lui fut inspiré par l'action héroïque d'un palestinien contre des soldats israéliens en 2002, a-t-elle confié. La réalisatrice, qui a accompli ses études en cinéma aux Etats-Unis, a à son actif un parcours entamé dans le film documentaire et fiction à travers plusieurs courts-métrages qui lui ont valu nombre de récompenses, tels ceux intitulés «Yasmine toughani» (Le Chant de Yasmine, en 2005) et «Naim et Wadee'a».

Depuis sa sortie en 2014, «Ouyoun El-Harramia» a été lui aussi nominé dans plusieurs festival internationaux, notamment aux Etats-Unis pour la prestigieuse cérémonie des Oscars ainsi qu'en Australie, au Brésil, en Egypte, en Inde et en Angleterre. Khaled Abou El-Naja qui campe un rôle majeur dans ce film a quant à lui remporté le Prix du meilleur acteur au dernier Festival international du film du Caire (Egypte).

L'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) figure parmi les principaux organismes producteurs de cette oeuvre cinématographique. La cinéaste palestienne Najwa Najjar a été membre du jury des longs-métrages de la 5e édition du FIOFA (2011), rappelle-t-on. Douze longs-métrages sont en lice pour le grand prix de la 8ème édition du FIOFA, dont deux oeuvres algériennes : «

Rani Meyet» (je suis mort) de Yacine Benhadj et «Eddalil» (la preuve) de Amor Hakkar. Les autres pays représentés dans cette catégories sont l'Egypte, la Syrie, la Jordanie, la Palestine, le Maroc, le Yemen, le Liban, la Tunisie et les Emirats arabes unis. Ces films en compétition seront départagés par un jury présidé par le critique cinéma libanais Ibrahim El-Aris.