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Le film Dib du réalisateur Nadji Aboun Nouar qui a été projeté, vendredi soir, en cette deuxième journée d’entrée en compétition du long métrage de la 8e édition du Festival international d'Oran du film arabe, est considéré comme l'une des œuvres qui reflètent une avancée notable du cinéma jordanien ces dernières années.
Ce film, d’un nouveau courant du cinéma arabe ou encore dit celui de «la nouvelle génération», car s'éloignant quelque peu des films à caractère commercial, est venu pour marquer d'une pierre la place que mérite ce nouveau genre du cinéma arabe en témoigne la publicité faite autour de ce film.
Un film qui a obtenu, en moins d'une année de sa production, neuf distinctions dans plusieurs festivals internationaux.
Il traite plusieurs sujets sociaux qui expriment la profondeur de «l'âme arabe», à travers un certain nombre de vertus : la bravoure, le courage, l'abnégation et sacrifice.Ce film, abordant quelques chapitres de l'histoire notamment ceux liés au déclenchement de la première guerre mondiale, la critique sur la «régence» de l'Empire ottoman dans les pays arabes, les révolutionnaires arabes (en 1916), a permis à son réalisateur de tenter de retracer fidèlement la vie bédouine qui prévalait à l'époque en Jordanie.
Aussi, a t-il laissé ouvert les débats de ce produit cinématographique aux journalistes, critiques et aux cinéphiles, à la salle « Le Maghreb» de la ville d'Oran, pour parler des techniques de réalisation utilisées dans ce film. Les évènements de ce film évoquent l'histoire d'un enfant « Dib» qui s'est retrouvé en compagnie de son frère Hocine après le décès de leurs parents dans un milieu «bédouin» dont la vie diffère totalement de celle qu'ils avaient vécue.
Le gout de l’aventure de l’enfant, son entêtement aidant, a fait qu’il s'est retrouvé, seul en vie, dans un voyage, à travers lequel il découvre tous les dangers après le décès de son frère et d’autres compagnons de route dont un militaire anglais, en mission spéciale.
Les séquences de ce film qui a duré 100 minutes, parlent du courage de cet enfant aguerri par les vicissitudes de la vie qui lui a permis de comprendre le monde, de venger son frère, de s'acclimater avec cet environnement bédouin.
Ce travail cinématographique, produit en 2014, s'est basé sur deux comédiens, non professionnels, issus du monde bédouin, ayant été soumis à une intense formation sur site de 8 mois avant le premier tour de manivelle de ce film. Parmi ces comédiens, on retrouve Jasser Aïd, Hassan Moutlak et Hocine Salama.