Les cours du pétrole terminent en hausse à New York

Publié par DK News le 06-06-2015, 17h40 | 42

Les cours du pétrole ont monté vendredi à New York, le marché oubliant la décision de l'Opep, à laquelle il s'attendait, de maintenir sa production à un haut niveau, pour se concentrer sur des perspectives favorables aux Etats-Unis.

Le prix du baril de référence (WTI) pour livraison en juillet, qui avait perdu plus de trois dollars lors des deux précédentes séances, a rebondi de 1,13 dollar à 59,13 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Attentif depuis le début de la semaine au sommet semestriel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne, le marché a pris connaissance vendredi de la décision finale du cartel, qui a maintenu en l'état son plafond de production.

Même si elle semble en soi négative pour un marché déjà inquiet de la surabondance d'or noir, «la décision de l'Opep était sans surprise», comme l'a noté Phil Flynn de Price Futures Group, et les cours y ont résisté avant d'accélérer leur hausse en fin de séance.

Dominée par l'Arabie saoudite, l'Opep a jugé que ses «pays membres ont confirmé leur engagement pour un marché du pétrole stable et équilibré» en maintenant leur plafond officiel de production à 30 millions de barils par jour.

«Le statu quo de l'Opep laisse penser que sa production réelle se maintiendra au-dessus de ce niveau», a jugé Tim Evans, de Citi. «Cela veut dire que l'actuel excès d'offre va continuer, même si le marché n'arrive manifestement pas à se concentrer longtemps sur cette surabondance».
En effet, les cours, qui avaient plongé de plus de moitié entre juin 2014 et janvier dernier, ont rebondi d'une quinzaine de dollars depuis le début du printemps, sans que cela se justifie par une baisse de la production, que ce soit dans l'Opep ou aux Etats-Unis.

Sur le front américain, «ce qui a finalement relancé le marché, c'est le décompte des puits de forage» en activité aux Etats-Unis, a rapporté M. Flynn. Ce chiffre, établi comme chaque vendredi par le groupe Baker Hughes, a témoigné d'une baisse de quatre unités, certes limitée mais rassurante, alors que de nombreux observateurs s'attendent à un rebond après plus de six mois de déclin continu.

«A terme, cela ne pourra qu'avoir un effet sur la production, même si cela ne se passe pas immédiatement», a jugé M. Flynn. Pour le moment, la production américaine a encore augmenté la semaine dernière et dépasse 9,5 millions de barils par jour selon des chiffres publiés mercredi par le gouvernement américain.