Après sa décision de se retirer d'Israël: Le groupe français Orange voit rouge !

Publié par Cherbal E-M le 06-06-2015, 19h27 | 53

Il ne pensait certainement pas se retrouver dans un tourbillon politico-diplomatique, le patron du groupe de télécommunications français Orange, lorsque de passage au Caire il avait dit publiquement son souhait de mettre fin à un contrat le liant à l’opérateur israélien Partner. 

En partie contrôlé par l’Etat français (25%) , Orange est lié par un contrat qui court jusqu’en 2025, en vertu duquel, explique l’agence française AFP,  «Partner utilise le nom et l'image d'Orange. Il fournit ses services en Israël, mais aussi dans les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées, qui sont jugées illégales par la communauté internationale. »

La déclaration  du patron d’Orange a vite été assimilée au niveau politique par Israël qui n’a pas tardé à orchestrer la riposte. "J'appelle le gouvernement français à publiquement rejeter les déclarations et les agissements malheureux d'une compagnie dont il est en partie propriétaire", a indiqué dans un communiqué le Premier ministre repris par l’AFP  qui souligne  que «M. Netanyahu a accusé Orange de participer à un "drame absurde": celui dans lequel une démocratie "respectueuse des droits de l'homme" et soumise aux menaces sécuritaires, c'est-à-dire Israël, est confrontée "aux condamnations systématiques et aux tentatives de boycott ».

Israël qui déclare ne pas pardonner «ce drame absurde» avait également anticipé par la voix de son ministère des Affaires étrangères  qui a dit ‘’ attendre des excuses de la part d'Orange », selon l’AFP qui ajoute que  son ambassadeur  « à Paris a demandé des explications à l'Etat français, détenteur de 25% d'Orange».

 De son côté le futur président de l’opérateur téléphonique israélien a accusé le patron d’Orange de faire le jeu des « pressions très importantes des (groupes) pro-palestiniens et de participer à une grande campagne d'isolement d'Israël dans le monde», ajoute l’agence de presse française.
Surpris par la tournure prise par sa décision, le patron d’Orange a tenté de calmer le jeu en accordant une interview à un quotidien de grand tirage israélien dans laquelle il déclare : «Franchement, je crois que j'ai été mal compris», selon le figaro.fr qui ajoute que «le PDG du groupe français s'y déclare personnellement opposé à toute forme de boycott et affirme que sa décision est dictée par des considérations purement commerciale».

Contraintes d’intervenir dans cette polémique, les responsables des Affaires étrangères françaises ont indiqué par la voix de Laurent Fabius être  totalement opposées à toute idée de boycott d’Israël, mais elles admettent  néanmoins qu’il revient « au président du groupe Orange de définir la stratégie commerciale de son entreprise », rapporte la presse française.