Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a confirmé samedi que des pourparlers de paix pour le Yémen allaient se dérouler à partir du 14 juin à Genève (Suisse), selon un communiqué des Nations unies.
M. Ban a réitéré son «appel urgent à toutes les parties au Yémen à engager des consultations de bonne foi et sans conditions préalables dans l'intérêt du peuple yéménite», ajoute le communiqué à propos des négociations destinées à mettre fin au conflit. Le gouvernement yéménite en exil et la rébellion (Houthis), principaux protagonistes du conflit au Yémen, ont formellement accepté de participer à des pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU, dont la date vient d'être confirmée.
Il s'agirait de «consultations pour la mise en oeuvre de la résolution 2216» du Conseil de sécurité de l'ONU prévoyant notamment le retrait des Houthis des territoires qu'ils ont conquis depuis le début de leur offensive l'an dernier. Le Yémen est le théâtre de violences depuis que les Houthis, sont entrés dans la capitale Sanaa en septembre et ont avancé vers Aden au sud, affrontant des forces fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, contraint à fuir fin mars en Arabie Saoudite.
L'Arabie Saoudite dirige depuis plus de deux mois une coalition arabe qui effectue des raids aériens contre les Houthis et leurs alliés, à travers le Yémen. Ce conflit a fait près de 2.000 morts et poussé plus de 545.000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.
plusieurs sites militaires tenus par les rebelles bombardés par la coalition
Plusieurs sites militaires tenus par les rebelles houthis à Sanaa et dans le nord du Yémen ont été intensément bombardés dimanche par l'aviation de la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite, selon des témoins cités par les agences.
La coalition a bombardé dans la matinée le camp de Jumaineh dans l'est de Sanaa, visé par sept raids, et un dépôt d'armes et de munitions à al-Nahdain (sud), situé une colline surplombant la capitale et le palais présidentiel, ont précisé des habitants.
Le QG de l'état-major de l'armée, situé dans le centre de la capitale et contrôlé par les rebelles, a été dimanche avant l'aube la cible d'au moins quatre frappes aériennes, provoquant des explosions qui ont endommagé des maisons dans les environs et poussé des familles à fuir le quartier, selon l'AFP.
Divers sites militaires tenus par les rebelles et leurs alliés dans le nord du Yémen, notamment les provinces de Hajja et Amrane et celle de Saada, le fief des Houthis, ont été intensément bombardés par la coalition dans la nuit et aux premières heures de la journée, ont rapporté des témoins.
Dans le sud, l'aviation a mené plusieurs raids contre des positions rebelles dans les banlieues nord et ouest d'Aden, deuxième ville du pays, en soutien aux forces pro-gouvernementales qui font barrage aux tentatives des miliciens houthis et de leurs alliés d'avancer vers les quartiers d'Al-Mansoura,
Dar Saad, Cheikh Othman et al-Buraiqa, a indiqué le général Fadhl Baech, un chef militaire des forces pro-gouvernementales, cité par l'AFP. "Plusieurs morts et blessés (figurent) parmi les Houthis et leurs alliés", selon la même source, qui n'a pas donné de bilan précis.