Oran: Interpellation de 17 personnes pour transfert de devises vers l’étranger

Publié par DK News le 07-06-2015, 17h38 | 31

Pas moins de 17 personnes ont été présentées, dans les dernières 24 heures, devant le pôle judiciaire spécialisé relevant de la Cour d’Oran, pour une affaire de transfert de 26 millions d’euros et 5 millions de dollars US vers l'étranger, a-t-on appris de source sécuritaire.

Il s’agit de dirigeants de société d’import et d’export, de quatre directeurs d’agences bancaires (publics et privés) et d’un agent de transit, qui ont été présentés devant le juge d’instruction de ce pôle judiciaire, pour violation des lois et législations d’importation, transfert de devises vers l’étranger, d’évasion fiscale, fausse déclaration douanière,  dilapidation de deniers publics et pour complicité.
La section de recherche du groupement de la Gendarmerie nationale a opéré un travail d'investigation d’une année sur cette affaire mettant en échec un plan visant le transfert de 124 millions d’euros vers l’étranger à travers de fausses opérations d’importation.

Les gendarmes enquêteurs ont constaté, lors des investigations menées autour de l’affaire, que les importations qui bénéficiaient de facilitations de la part des agences bancaires concernées n'étaient pas conformes aux natures d’activités des sociétés au statut de responsabilité limité (EURL), ainsi qu'un gonflement des factures.

L’enquête s’est étendue au port d’Oran où les gendarmes ont fouillé les 50 containers concernés par l’affaire et ont découvert que la valeur des marchandises est beaucoup inférieure par rapport aux déclarations. Dix autres containers ont été saisis dans divers endroits de déchargement. Deux (02) importateurs ont été écroués, tandis que 5 autres et l'agent de transit ont été placés sous contrôle judiciaire.

Le restant des mis en cause ont bénéficié de la liberté provisoire, selon la même source, qui a ajouté que l’enquête se poursuit, notamment pour la recherche d’autres acolytes, dont certains sont à l’étranger et des procédures ont été lancées en coordination avec l’Organisation internationale de la police criminelle (Interpol).