Conflit syrien : des représentants de l'opposition tentent de créer un regroupement «élargi» au Caire

Publié par DK News le 08-06-2015, 17h20 | 29

Des représentants de l'opposition syrienne ont entamé lundi une réunion de deux jours au Caire pour tenter de créer un nouveau regroupement «élargi» et «indépendant» des puissances étrangères et pour adopter également une charte nationale, ont rapporté les médias.

L'idée de cette Conférence internationale sur la Syrie est de trouver une alternative à la Coalition de l'opposition, principal regroupement en exil soutenu par l'Occident et par des pays arabes comme le Qatar, l'Arabie saoudite et la Turquie. Notamment en l'élargissant à d'autres groupes et en la rendant «indépendante» financièrement et politiquement des puissances étrangères, selon Haytham Manna, un opposant au gouvernement syrien et l'un des co-organisateurs de la conférence.

L'Egypte a organisé cette «conférence élargie des forces de l'opposition syrienne dont l'objectif est de définir une vision représentant le spectre le plus large possible de l'opposition syrienne».Environ 150 représentants de différents groupes syriens ont assisté au discours d'ouverture dans un hôtel du Caire par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry.

Cette conférence «est juste un point de départ, nous allons travailler ensemble pour faire transmettre votre message et votre vision pour une solution politique à travers la Syrie mais aussi le monde entier», a dit M. Shoukry.Il y a deux semaines, M. Manna avait dit attendre plus de 200 représentants de l'opposition civile et militaire «arabe, kurde et de toutes les confessions».

Il avait alors indiqué que la conférence devait «élire un comité politique, adopter une feuille de route et une charte politique» pour un regroupement qui s'appellerait l'opposition nationale syrienne.
M. Manna avait promis le 23 mai que cette Conférence du Caire donnerait naissance à une opposition «totalement différente» de l'actuelle coalition, une nouvelle opposition «syro-syrienne à 100%, financée par nous-mêmes, téléguidée par personne avec un ordre du jour purement syrien».

«Nous sommes prêts à négocier avec une délégation du gouvernement syrien sur la base du communiqué de Genève, c'est-à-dire sur la base du transfert de tous les pouvoirs militaires et civils sans exception à un gouvernement transitoire», avait-il ajouté. Il faisait référence à un document de juin 2012 signé par les grandes puissances comme plan de règlement politique du conflit, mais qui est depuis resté lettre morte.

La conférence du Caire intervient au lendemain d'une série de bombardements par la coalition dirigée par les Etats-Unis visant le groupe autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) dans le nord de la Syrie pour la première fois au coeur d'une bataille opposant ce groupe ultra-fondamentaliste à leurs rivaux de la rébellion, dont Al-Qaïda.