Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aïssa, a estimé lundi à Annaba que la «mobilisation de tous et l’implication effective dans la dynamique de lutte contre les stupéfiants» étaient nécessaires pour affronter la «guerre» déclarée à l’Algérie par la drogue.
Le ministre qui présidait au Palais de la culture et des arts Mohamed-Boudiaf l’ouverture d’une rencontre sur «Le rôle des institutions officielles et de la société civile dans la lutte contre la drogue», a considéré que cette guerre «menée par plusieurs cercles, vise l’Algérie dans son existence même» car, selon lui, «la drogue est désormais l’arme de destruction utilisée par un nouveau type de colonialisme».
M. Aïssa a invité les institutions de l’Etat, le mouvement associatif et la société à une «mobilisation consciente et responsable» et à «une implication effective, efficiente et de tous les instants, à travers un travail participatif pour affronter ce fléau et ses incommensurables méfaits».
Cette démarche doit être accompagnée d’un souci de prévention, a-t-il ajouté, exhortant l’institution de la mosquée, les imams et les cadres des affaires religieuses à faire montre de davantage d’ouverture dans le traitement de ce phénomène «en sortant de la logique du prêche verbal vers une logique de prise en charge et d’accompagnement des toxicomanes pour les extirper du cycle infernal de la drogue et immuniser les jeunes contre le fléau».
Mettant à nouveau en exergue le rôle de la société civile, M. Aïssa a également appelé à «plus de sensibilisation pour aboutir à un travail participatif et hisser le niveau des intervenants pour qu’ils soient à la hauteur des défis». Il a aussi mis en garde contre «l’instrumentalisation des médias et des moyens de communication par les ennemis du pays».
Le ministre des Affaires religieuses avait auparavant inauguré, dans le cadre de sa visite de travail à Annaba, une école coranique dans la commune d’Ain Berda, puis posé la première pierre d’un centre commercial financé par son département dans la commune d’El Hadjar.
Il a également visité, au chef-lieu de wilaya, la mosquée Er-Rahma qui vient de faire l’objet de travaux d’aménagement et de restauration, avant de suivre, dans la commune d’El Bouni, un exposé sur le projet de la future plus grande mosquée de la wilaya, conçue pour accueillir 10.000 fidèles et dont la mise en travaux est prévue pour septembre 2016.