Constantine 2015 : Hommage inoubliable à la regrettée Warda El Djazaïria

Publié par DK News le 09-06-2015, 17h37 | 155

Des stars de la chanson algérienne et arabe ont célébré, chanté et ressuscité pour un soir, lundi à la salle Ahmed-Bey de Constantine, la diva de la chanson arabe, la regrettée Warda El Djazairia, lui  rendant un hommage inoubliable au cours d’une soirée qui s’est prolongée jusqu’aux premières heures du matin.

Dans une salle pleine à craquer, où régnait une atmosphère chargée d’émotion, treize chanteurs ont revisité, plus de quatre heures durant, le répertoire aussi dense que riche et diversifié de la Princesse de la chanson arabe, chantant l’Algérie, l’amour et la vie, transportant en même temps l’assistance dans le monde magique du «tarab» tout en belles sonorités.

L’une des vedettes les plus adulées de la chanson arabe, le tunisien Saber Rebai, à la voix puissante et à la présence imposante sur scène, a subjugué le public avec une chanson dédiée à Warda, écrite par Hani Abdelkrim sur une musique de Sami Maatouki, avant d’interpréter un cocktail des «tubes» les plus connus de la diva comme «Andah Allik», «Ala Aini», «Haramt Ahibek», conduisant l’assistance, dont le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et les invités d’honneur parmi lesquels Sabah Fakhri, Ilham Chahine, Walid Taoufik, Rabah Driassa ou encore Mohamed-Tahar Fergani à se lever pour ovationner la prestation de Saber, au milieu de youyous fusant de partout.

Sur les traces de près de 60 années de carrière artistique brillante de Warda, le chanteur irakienne Redha Al Abdallah, à la voix chaude a fait vibrer l’auditoire, où l’on pouvait également remarquer la présence de Riad Kesri, le fils de Warda, ému jusqu’aux larmes, avec «Akdib Allik», avant d’interpréter une deuxième chanson dédiée à l’Algérie et à son histoire, longuement applaudie par le public.

Successivement, la jordanienne Diana Karazon, gracieuse dans une belle robe de couleur or, a entonné «Ana Mellit min alghorba», avant de céder la scène au libyen Aymen Al Artar, élève de l’émission de télévision Star Academy, qui chanté «Laoula El Malama», puis à la marocaine Houda Saâd qui a enchainé avec «Al Wadaâ».

Dégageant beaucoup de magie, tout en symbiose entre les artistes et les artistes, la soirée d’hommage à la regrettée Warda, qui coïncidait également avec la célébration de la journée de l’artiste, s’est poursuivie avec le grand chanteur libanais Wael Jassar qui a fait chavirer le public avec «Al Eih Biyes'alouni», interprétée avec beaucoup de sensibilité. La syrienne Rouaïda Attia a également émerveillé avec «Issmaouni», avant que l’algérienne Nada El Rayhane ne reprenne le grand standard de Warda, «Biladi Ouhibouki».

Accompagnés par un orchestre professionnel composé de musiciens algériens, syriens, libanais et tunisiens, sous la baguette du maestro Bessam Beddour, les artistes dont l’égyptienne Ghada Rajab qui interpréta «Fi youm ou lila» ont fait jaillir autant de souvenirs autour de la défunte Warda. Ce fut loe cas, aussi, avec Youcefi Toufik qui interprété l’inoubliable «Aid El Karama» et de la tunisienne Nadjat Attia qui a majestueusement repris «Chou’ouri Nahyitek».

L’algérienne Zakia Mohamed, qui a ouvert le bal de ce méga-show hommage, a captivé avec «Min Ba’id», l’immortelle chanson que Warda interpréta en 1972 pour célébrer le dixième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Organisée par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) et inscrite dans le cadre des festivités de «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», la soirée a également été marquée par la présence de nombreux ambassadeurs de pays arabes.

A sa sortie de la salle de spectacles Ahmed-Bey, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a déclaré à la presse que la soirée était «magique et réussie» comme en témoigne «cette communion du public avec les artistes qui se sont relayés sur scène pour perpétuer Warda». Qualifiant la soirée «d’exceptionnelle» le ministre a souligné que cette fête, exemplaire en matière d’organisation, a «reflété l’image d’une Algérie forte, capitale de la culture arabe, à travers Constantine».