la feuille de route du RND : Des messages clairs et nets

Publié par Kamel Cherif le 10-06-2015, 19h59 | 33

Le plébiscite de Ahmed Ouyahia à la tête du Rassemblement national démocratique (RND) est annonciateur d'une nouvelle dynamique pour ce parti politique qui représente la deuxième force politique du pays, après le Front de libération nationale (FLN).

Ouyahia qui effectue son come-back dans un parti qu'il connaît parfaitement, a lancé des messages clairs et nets qui viennent ainsi mettre fin à toutes les supputations et autres connotations visant à semer le doute au sein d'une formation politique qui a toujours fait partie du pouvoir.

Le nouveau secrétaire général par intérim du RND a réaffirmé avec force le soutien indéfectible et inconditionnel du rassemblement au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il a également lancé un appel dans ce sens aux partis politiques au pouvoir, qui soutiennent le président Bouteflika à constituer et former un pôle politique, en remplacement de la défunte Alliance FLN-RND-MSP qui s'était disloquée après le retrait du parti islamiste.

En ce sens, Ouyahia a évoqué les partis susceptibles de former ce pôle. Il s'agit, en plus de l'inévitable première force politique, le FLN suivi du RND, de Tajamoue Amal al Jazair (TAJ) de Amar Ghoul et le Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounès. Ces derniers sont ministres au sein de l'actuel gouvernement. Le nouveau patron du RND n'a pas exclu la venue d'autres partis politiques pour renforcer et consolider ce pôle qui soutiendra le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika.

Pour Ouyahia, il s'agit de «promouvoir la culture de la majorité» à travers ce pôle et contrecarrer ainsi les autres rassemblements qui se sont inscrits dans l'opposition, ce qui est de bonne guerre et de bon augure pour la pratique de la démocratie en Algérie.

En insistant sur la culture de la majorité, Ouyahia a réaffirmé le refus total de son parti de critiquer un gouvernement dont il fait partie ! Un message à l'endroit de certains partis politiques qui étaient au sein du gouvernement et qui critiquaient en même temps l'Exécutif.

A travers ce pôle politique et le soutien apporté au Président et au gouvernement, lequel applique le programme du président, Ouyahia a évoqué ce qu'il a appelé un «redressement national». Il a expliqué qu'il s'agit d'une dynamique et d'un mouvement à concrétiser sur le terrain pour la poursuite et la mise en œuvre des réformes politiques, initiées par le Président Bouteflika depuis 2011.

Il faut relever que Ouyahia s'exprimait en sa qualité de nouveau secrétaire par intérim du RND, mais aussi en sa qualité de ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République. Il a été chef du gouvernement et a été chargé en 2014 de mener les consultations sur le projet de révision constitutionnelle.

Le come-back d'Ouyahia et ses orientations viennent contrecarrer une opposition qui se cherche encore et qui se perd dans des scénarios qualifiés de déstabilisateurs pour la stabilité du pays.