Darfour : l'ONU appelle à prolonger d'un an le mandat de la MINUAD

Publié par dknews le 11-06-2015, 17h14 | 24

Le sous-secrétaire général de l'ONU aux opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet, a appelé mercredi le Conseil de sécurité de l'Organisation à prolonger le mandat de la Mission conjointe de l'Union africaine et des Nations unies au Darfour (MINUAD) pour une durée d'un an, estimant qu'un retrait de la Mission serait à l'heure actuelle prématurée.

«La résolution du conflit du Darfour nécessite plus que jamais les efforts conjoints du Conseil de sécurité, de l'Union africaine et de l'ensemble de la communauté internationale en vue d'amener les parties belligérantes à comprendre qu'il ne saurait y avoir une solution militaire au conflit «, a déclaré M. Mulet lors d'une réunion du Conseil sur la situation au Darfour, ajoutant que la souffrance qu'endurent les populations n'a que trop duré et doit cesser immédiatement.

Il a par conséquent appelé le Conseil de sécurité, au nom du secrétariat des Nations unies et en commun accord avec le Conseil de paix et de sécurité de l'UA, à prolonger jusqu'au mois de juin 2016 le mandat de la MINUAD.

«En dépit des progrès encourageants enregistrés durant les négociations au cours de l'année 2014, la perspective d'une sortie définitive de crise semble être un vœu pieux dans le contexte actuel «, a-t-il déploré, ajoutant que la relance des négociations directes et du dialogue national doit demeurer la priorité.

L'objectif des Nations unies et de l'Union africaine est de parvenir au « bien-être de la population, à la fin des violences et à une sortie de crise négociée afin que soit amorcé un développement harmonieux du Darfour et, partant, de l'ensemble du Soudan «, a rappelé le sous-secrétaire général, précisant que le Soudan partage également cet objectif. «C'est pourquoi l'élaboration d'une stratégie de retrait pour la MINUAD doit être liée aux résultats obtenus par rapport à cet objectif et à l'amélioration concrète de la situation sur le terrain «, a insisté M. Mulet.

«Lorsque nos efforts dans ce sens auront porté leurs fruits, lorsque la population sera libérée de la peur et des violences, alors il sera temps de nous désengager «, a-t-il ajouté.