Présidentielle 2014 : La feuille de route du Président

Publié par Boualem Branki le 21-02-2014, 19h22 | 86

La prochaine élection présidentielle est une étape cruciale, déterminante pour la poursuite du vaste chantier des réformes. Démocratie, bonne gouvernance, alternance au pouvoir, droits de l'homme, croissance économique et mise en valeur des potentialités humaines de l'Algérie de demain sont ainsi les grands axes dominant les grandes préoccupations du président de la république, Abdelaziz Bouteflika, dans une ''directive'' rendu publique jeudi. 

Après donc le recadrage du débat national sur la prochaine présidentielle, et la sèche mise au point politique à certains cercles et partis qui avaient cru bon d'aller toucher à l'institution militaire pour la vider de sa substance, le Président Bouteflika semble décidé à occuper dorénavant les travées de l'actualité politique nationale. 

Et plus spécialement en ce qui concerne cette période pré-présidentielle où tous les coups bas contre l'Algérie sont en train d'être orchestrés. La directive qu'il vient de rendre publique en fin de semaine est en elle-même autant un désaveu aux cercles qui tentent de discréditer cette prochaine consultation populaire pour désigner démocratiquement et par l'urne un président pour le prochain quinquennat, qu'un appel pour que cette élection se déroule dans un parfait esprit de transparence, d'équité entre les candidats et de respect des principes d'alternance au pouvoir. 

Cette directive reflète sur un autre registre, la volonté du Président Bouteflika de garantir aux candidats un climat électoral sain et dénué de chauvinisme et de parti pris de l'administration, et aux Algériens les conditions idoines d'un scrutin crédible qui tient compte de leurs voix. Pour cela, il a «instruit le gouvernement de veiller à prendre toutes les dispositions que commande une organisation parfaite de cette échéance électorale, sous tous ses aspects, dans le souci d'en garantir le bon déroulement, dans le respect de la loi et des principes de neutralité, de régularité, de transparence et de crédibilité».

En outre, il a également manifesté son souci de réunir toutes les conditions à même d'assurer l'égalité des chances entre les candidats à cette élection présidentielle du 17 avril prochain. Une préoccupation qui tient par ailleurs compte de la nécessité de faciliter l'exercice par les électeurs de leur «droit de vote et de leur droit de choisir librement celui qu'ils jugent le plus à même de mériter leur confiance».

Et c'est le Président Bouteflika qui le réaffirme, car, estime-t-il «ceci est d'autant plus vrai que la libre participation du citoyen à la vie politique plurielle constitue le socle de la démocratie que nous ambitionnons d'édifier». Comme il a également plaidé pour qu’une campagne électorale puisse disposer «d'une organisation sans faille et un bon déroulement, notamment en ce qui concerne l'organisation des meetings et l'aménagement des espaces consacrés à l'affichage des candidatures et réunir toutes les conditions permettant aux candidats de disposer de chances égales sans contraintes ni obstacles».

Il n'a pas manqué d'autre part de rappeler donc à l'administration et les agents administratifs affectés à l'encadrement des opérations de votation à une stricte neutralité, car, a-t-il relevé, «impartialité et neutralité de l'administration sont les maîtres mots de cette instruction qui rappelle à l'ensemble des acteurs prenant part au processus de l'élection, tout au long de son cheminement, leurs prérogatives en matière de respect des règles qui s'imposent, en la circonstance, à tous les agents de l'Etat».

Comme il n'a pas oublié de rappeler aux différents acteurs de cette élection le «respect de la loi et des principes de neutralité, de régularité, de transparence et de crédibilité». En fait, et c'est là le grand mérite de cette directive du chef de l'Etat, c'est la garantie aux différents candidats à cette consultation populaire qu'ils partiront tous égaux devant l'urne, qui sera la seule à déterminer l'issue du vote.

C'est le principe du respect de l'égalité des chances devant l'urne pour tous les candidats dont a fait référence le chef de l'Etat dans sa directive, qui a pris en fait les contours d'une véritable feuille de route pour cette présidentielle 2014.