La démocratie se porte bien

Publié par Kamel Cherif le 21-02-2014, 19h24 | 28

A la veille semaines de la clôture du délai de dépôt des candidatures, la fièvre des élections s’empare de la scène politique nationale. Pour le moment, l’ensemble des candidats sont tenus en haleine du fait du suspense maintenu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, quant à son éventuelle candidature pour un quatrième mandat consécutif. Le chef de l’Etat n’a donné aucun indice sur ses intentions, ce qui laisse la classe politique extrapoler et supputer sur les intentions du chef de l’Etat. 

Le président de la République avait déjà instruit le gouvernement pour réunir l’ensemble des conditions pour la réussite de l’élection présidentielle du 17 avril prochain. Il a également intervenu la semaine dernière pour mettre fin à des débats qui allaient prendre une autre tournure puisqu’ils allaient toucher aux institution et aux symboles de l’Etat. Le président de la République a instruit tout le monde à faire montre d’obligation de réserve et de mettre l’Algérie au-dessus de tout et de tous.

Il aura ainsi laissé la classe politique sur sa faim, quand on sait que le chef de l’Etat n’a aucunement fait allusion à ses intentions en prévision de l’échéance du 17 avril prochain. Les instructions du président de la République ont été confirmées par le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP).

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Abdellah Ghlamalah a également instruit les mosquées à travers le territoire national de faire montre d’impartialité et de ne pas s’impliquer dans la politique et par conséquent dans le processus de l’élection présidentielle. 

Cela semble encourager les candidats à annoncer leurs intentions. Le dernier en date est l’ancien chef du gouvernement du regretté Chadli, Mouloud Hamrouche qui est sorti de son mutisme. Hamrouche qui s’est invité dans les débats est intéressé par la magistrature suprême dans la mesure où il évoque dans sa correspondance le scrutin du mois d’avril, tout en annonçant sa candidature.  L’entrée en lice de Hamrouche, qui vient s’ajouter à celle de Ali Benflis, Mohamed Benbitour et d’autres chefs de partis, ce qui pimente davantage le débat sur l’élection présidentielle.

Cela confirme aussi la bonne santé de la démocratie en Algérie où les mandats sont respectés et les élections se déroulent de manière ordinaire.Après les élections législatives et communales de 2012, c’est au tour de l’élection présidentielle de se tenir à la date prévue, alors que certaines parties avaient tenté  de semer le doute en annonçant le report du scrutin ou l’option d’une élection anticipée. Rien de tout cela, dans la mesure où le processus électoral suit son cours en Algérie. Le pays et la démocratie en sortiront grandis.