L'opposante Ioulia Timochenko libérée

Publié par DK News le 22-02-2014, 17h07 | 31

L'ex-première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko, incarcérée pour abus de pouvoir, a été libérée, rapportent samedi les médias occidentaux citant un porte-parole de Mme Timochenko.

Plus tôt dans la journée, la Rada suprême (parlement) a approuvé un document autorisant la libération de l'ex-chef du gouvernement ukrainien. Mme Timochenko a été condamnée à sept ans de prisons à la fin de 2011 pour avoir signé en 2009, sans l'aval du gouvernement qu'elle dirigeait à l'époque, des contrats gaziers avec la Russie à un prix jugé pénalisant pour l'Ukraine. Depuis mai 2012, elle se trouve à l'hôpital de Kharkov.

Depuis le début des poursuites judiciaires à son encontre, l'affaire Timochenko a envenimé les relations entre Kiev et l'Union européenne, qui considère son procès comme étant politisé.

Le Parlement vote une loi permettant la libération de l'opposante Timochenko

Le Parlement ukrainien a voté vendredi une loi abolissant l'article du code pénal au titre duquel a été condamnée l'opposante Ioulia Timochenko, et ouvrant théoriquement la voie à sa libération.
Mme Timochenko, ancien Premier ministre, a été condamnée en 2011 à sept ans de prison pour abus de pouvoir, après l'arrivée au pouvoir l'année précédente du président Viktor Ianoukovitch, dont elle était la principale adversaire politique.

Le vote du Parlement suit de peu la signature d'un accord entre M. Ianoukovitch et les représentants de l'opposition ukrainienne après trois mois de crise politique aiguë. Cette résolution surprise est passée à la Rada, le Parlement ukrainien, avec 310 voix sur un total de 450.

La mesure doit encore être signée par le président Ianoukovitch pour entrer en vigueur. Egérie de la Révolution orange pro-occidentale en 2004 M. Timochenko avait échoué face à M. Ianoukovitch à la présidentielle de 2010. Son emprisonnement avait provoqué une grave crise entre Kiev et l'Union européenne, et sa libération était une condition cruciale pour la signature d'un accord d'association.

La Russie «salue toute issue pacifique»

La Russie n'a pas signé l'accord de sortie de crise conclu à Kiev sous médiation européenne, mais cela ne signifie pas qu'elle ne soutient pas un compromis, a déclaré vendredi le ministère russe des Affaires étrangères. L'accord de sortie de crise a été signé «sous médiation des diplomaties allemande, polonaise et française», souligne le ministère dans un communiqué.

«A la demande des autorités ukrainiennes et de l'Union européenne, le délégué russe aux droits de l'Homme Vladimir Loukine s'est joint (au processus) à un certain stade des négociations», ajoute Moscou. «A ce stade, le texte de l'accord était déjà presque prêt», souligne encore le ministère. «Le fait que Vladimir Loukine ne l'ait pas signé comme l'ont fait les trois ministres européens ne signifie pas que la Russie ne souhaite pas la recherched'un compromis», ajoute la diplomatie russe.

«Nous serons à l'inverse toujours prêts à aider les Ukrainiens s'il le demandent, à faire retourner la situation à la normale», assure le ministère. La Russie souligne cependant que «des processus aussi importants qu'une réforme de la Constitution doivent se faire en impliquant l'ensemble des forces politiques et des régions, et un tel projet de réforme doit être soumis à un referendum».Enfin, la Russie souligne la nécessité pour l'opposition ukrainienne de «se désolidariser sans équivoque des extrémistes et d'empêcher fermement leurs actes illégaux».