Saâdani: «Le parti du FLN développera une action politique moralisée»

Publié par dknews le 13-06-2015, 19h43 | 57

Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) Amar Saâdani, a affirmé samedi à Alger que son parti développera une action politique moralisée qui repose sur la légalité et la représentativité pour édifier un Etat de droit.

Dans sa première conférence de presse depuis son plébiscite par le Xe congrès du parti, il a précisé que cette action politique visait à construire une économie nationale forte au sein d'un Etat qui jouit de sécurité et de stabilité.

Concernant les résultats du Xe congrès du parti qui a été «un succès» selon ses dires, il a indiqué qu'ils constituaient la réponse à ceux qui remettaient en cause la bonne santé du parti. «Le dossier de la contestation au FLN est clos», a-t-il martelé soulignant que la direction du parti n'a empêché aucun militant de participer au congrès.

Par ailleurs, il a estimé que l'accès de nombre de ministres au comité central du parti était un «droit politique garanti par la constitution».«Ce sont des militants du parti et leur accès au comité central apportera une plus-value au parti et au pays», a-t-il soutenu.

Avec l'adhésion de ces ministres, le parti forme une majorité au gouvernement et telle est la revendication que nous avons de tout temps portée, a-t-il enchainé.
Sur un autre plan, il a estimé que l'opposition n'offrait «ni programmes ni alternatives» d'où l'impossibilité de mener un débat avec ses représentants sur des questions nationales. Pour M. Saâdani, l'opposition «ne respecte pas la légalité».

Il a fustigé les partis qui ont réagi à la lettre de félicitations que le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah lui a adressée après son plébiscite par le Xe congrès.«Le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah n'a pas enfreint la constitution et depuis qu'il est à la tête des corps d'armées nous n'avons constaté la moindre effraction à la loi ni à la constitution», a-t-il martelé rappelant que M. Gaïd Salah a refusé d'interférer dans les affaires politiques lorsque certaines parties ont invoqué l'article 88 de la constitution quand le président Bouteflika était malade.

«M. Gaïd Salah a opposé un rejet catégorique à l'application de l'article 88 de la constitution. Il a refusé d'agir contre la légalité constitutionnelle», a encore asséné M. Saâdani. A une question sur la succession héréditaire au pouvoir, M. Saâdani a répondu ne pas vouloir prêter le flanc à des hypothèses invraisemblables.

«Le président assume toujours ses fonctions et il serait erroné de prétendre le contraire», a-t-il dit. Concernant la révision de la constitution, M. Saâdani a réitéré la position de son parti qui appelle «à libérer le projet de révision» exige, préconisant au préalable, d'assurer les conditions à même de favoriser sa concrétisation. Le SG du parti du FLN a appelé la presse nationale à faire preuve d'objectivité et de professionnalisme dans le traitement des différentes questions».

Pour M. Saâdani, la presse doit refléter la réalité, précisant que « l'ère des médias qui favorisent les coups d'Etat et la déstabilisation des pays est révolue, de même que celle de la presse mercantiliste». Il a exprimé son étonnement face aux «attaques dont sont la cible certains moudjahidine et responsables par les médias». M. Saâdani a évoqué, à cette occasion, certaines questions organiques qui intéressent le parti, notamment la formation d'un nouveau bureau politique, l'élaboration de la liste du comité centrale par la commission des candidatures après réception des recours introduits par les délégués.