La reprise des combats à Malakal à l'origine du blocage des pourparlers

Publié par dk news le 22-02-2014, 17h13 | 26

Les pourparlers de paix entre la rébellion et le gouvernement sud-soudanais à Addis Abeba sont bloqués en raison de la reprise des combats dans la ville stratégique de Malakal, a indiqué vendredi le gouvernement de Juba.

Les délégations du gouvernement et de la rébellion regroupée derrière l'ex-vice-président Riek Machar n'ont eu qu'une réunion cette semaine dans la capitale éthiopienne, le jour de la reprise des combats dans la capitale de l'Etat pétrolier du Haut-Nil (nord-est), a expliqué le porte-parole des Affaires étrangères sud-soudanaises, Mawien Makol.

«Ils ne continuent pas les réunions, à cause de la situation à Malakal», a-t-il ajouté, précisant que le gouvernement attendait un rapport des médiateurs régionaux dans la crise sud-soudanaise qui doit déterminer qui le premier a brisé le fragile cessez-le-feu signé le 23 janvier à Addis Abeba. Les rebelles ont lancé une vaste offensive contre l'armée mardi à Malakal. Depuis, les forces pro-gouvernementales disent à leur tour préparer une contre-offensive.

«Le gouvernement du Soudan du Sud est scandalisé par la violation de l'accord de cessez-le-feu», a de son côté déclaré Ateny Wek Ateny, porte-parole du président sud-soudanais Salva Kiir. Vendredi encore, un porte-parole de la mission de l'ONU dans le pays (Minuss) a parlé de dizaines de cadavres retrouvés à travers Malakal. Le Soudan du Sud est le théâtre de combats entre l'armée loyale au président Kiir et la rébellion regroupée derrière Riek Machar depuis le 15 décembre. Les affrontements ont déjà fait des milliers de morts et quelque 900.000 déplacés.

Le conflit s'articule autour d'une lutte de pouvoir entre le chef de l'Etat et son ex-vice-président, limogé en juillet. Le premier accuse le second d'avoir tenté un coup d'Etat. Riek Machar dément, et reproche en retour à Salva Kiir de ne chercher qu'à écarter toute compétition au sein du parti au pouvoir, le SPLM, à l'approche d'échéances électorales en 2015. Le SPLM est issu de l'ex-rébellion sudiste qui a affronté Khartoum lors de la guerre civile (1983-2005) qui a conduit à l'indépendance.