Afin d’éVIter une nouvelle crise financière : Réunion des régulateurs boursiers mondiaux à Londres

Publié par DK News le 16-06-2015, 18h10 | 39

Les régulateurs boursiers mondiaux, se retrouvent depuis dimanche à Londres, pour tenter d'encadrer l'activité financière mise à mal par la crise des «subprime» de 2008, afin d'éviter qu'une nouvelle crise «ne soit pas trop dommageable» à l'économie mondiale, selon des experts. Les régulateurs se réunissent jusqu'à jeudi à l'occasion de la réunion annuelle de leur organisation, l'OICV,  qui compte 200 membres à travers le monde.

Même si le paysage financier et la réglementation ont beaucoup changé depuis 2008, ni les excès ni la probabilité d'une crise financière n'ont disparu, estiment-ils. Face à tous les risques, le plus important n'est donc pas d'éviter une crise mais de parvenir à savoir d'où elle part et faire en sorte qu'elle ne soit pas trop dommageable», s'accordent à dire experts et analystes.

La cybermenace, représente «le risque systémique le plus important», pour le système financier mondial, selon la présidente du régulateur boursier américain la SEC (Security Exchange Commission) Mary Jo White.

«L'activité réglementaire de ces dernières années a été intense et a couvert toute une série de faiblesses qui étaient évidentes», souligne Carlo Comporti, directeur de Promontory Financial Group, société de conseil spécialisée dans la régulation.

La première impulsion est venue des grands dirigeants mondiaux du G20 qui a eu pour priorité de renforcer la solidité des banques, à la racine du mal, et de limiter leurs prises de risques, pour éviter un nouveau Lehman Brothers. Mais sur les marchés financiers, la régulation est plus jeune, plus lente, plus éclatée entre les pays (l'OICV n'a aucune autorité au niveau mondial, la règle étant la souveraineté nationale). 

En Europe, elle se déploie notamment via une série de directives sur la lutte contre l'opacité et la complexité grandissante des marchés, en régulant les échanges de gré à gré, comme les «dark pools» où les poids-lourds de la finance font leurs affaires à l'abri des regards.

Mais pour nombre d'experts, cela reste une tâche ardue, face à l'essor du trading à haute fréquence ou de la finance de l'ombre, cette activité de banque menée jusqu'à présent hors de toute régulation.