Territoires occupés : L'autorité palestinienne se dit favorable à un cessez-le-feu avec Israël mais insiste sur l'unification territoriale

Publié par dknews le 17-06-2015, 17h40 | 24

Le conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina a indiqué mardi que l'Autorité nationale palestinienne (ANP) était favorable à un cessez-le-feu avec Israël, mais pas en tant que préambule à un Etat palestinien avec des frontières temporaires.

Nabil Abou Roudeina a expliqué dans un communiqué de presse officiel qu'un cessez-le-feu entre le mouvement palestinien Hamas et Israël «était important, mais pas aux dépens de notre peuple et de notre unification territoriale».Son communiqué fait suite à des informations préalables selon lesquelles il existe des efforts actuellement pour parvenir à un cessez-le-feu à long terme entre Israël et le Hamas afin de relâcher le blocus israélien et de construire un port maritime flottant pour la bande de Gaza.

«Tout accord de cessez-le-feu ouvre la voie pour l'acceptation d'un Etat avec des frontières temporaires, et dans un tel cas, cela aurait des conséquences dévastatrices sur notre peuple, leur cause et leur indépendance», a-t-il déclaré.Il a souligné que tout cessez-le-feu signé avec Israël devrait soulager la souffrance des Palestiniens et ne devrait pas violer le consensus national palestinien.

Contacts indirects entre le mouvement palestinien Hamas et Israéliens sur une trêve à Gaza
Le mouvement palestinien Hamas et les autorités d'occupation israéliennes ont noué des contacts indirects pour «échanger des idées» sur une trêve à long terme dans la bande de Gaza, ont indiqué mardi des sources au sein du mouvement palestinien.

Ces contacts ont eu lieu grâce à des intermédiaires arabes et européens en vue de consolider un cessez-le-feu informel qui a mis fin en août dernier à une agression de 50 jours menée par l'armée israélienne contre la bande de Gaza. «Il y a eu des contacts indirects entre Israël et le Hamas, des messages qui ont été transmis par des canaux arabes et européens et des sources turques», a indiqué une de ces sources à l'AFP en parlant «d'échange indirect d'idées».

La trêve actuelle négociée par l'entremise de l'Egypte a pris effet le 26 août. Elle prévoyait une reprise de contacts indirects durant le mois suivant afin de parvenir à un cessez-le-feu durable et à des discussions sur les principaux sujets en suspens. Mais ces discussions n'ont jamais repris.
«Nous sommes prêts à un accord.

Le Hamas veut régler les problèmes à Gaza», a affirmé une des sources tout en insistant sur le fait que ces contacts étaient purement formels et qu' n'y avait pas d'initiative ou de proposition sur la table.
«Le Hamas a reçu des émissaires européens à Gaza et à Doha (au Qatar) qui ont transmis des messages de la part d'Israël», a ajouté cette source.

«Nous avons reçu plusieurs envoyés mais il ne s'agit pas de discussions officielles. Ce sont des idées indirectes et des communications», a-t-on ajouté de même source en faisant état de l'implication de responsables de l'ONU et de membres du Parlement européen. Des hauts responsables du Hamas ont également rencontré à Doha des responsables qataris.

Selon cette source, les discussions ont porté sur un accord d'une durée de cinq à dix ans ainsi que sur l'exigence du Hamas d'une levée du blocus israélien autour de la bande de la bande de Gaza et de l'ouverture d'un passage maritime entre la bande de Gaza et le reste du monde.

Cette source n'a pas précisé si d'autres mouvements palestiniens tel le Fatah, dirigé par le président Mahmoud Abbas étaient associés à ces discussions.  L'agression contre Gaza a coûté la vie à près de 2.200 Palestiniens dont une majorité de civils selon les chiffres de l'ONU.