Côte d'Ivoire: Le président Ouattara promet une présidentielle «totalement apaisée»

Publié par dknews le 17-06-2015, 18h52 | 22

Le président ivoirien Alassane Ouattara a promis mardi que l'élection présidentielle d'octobre 2015 serait «totalement apaisée». «Les élections seront totalement apaisées, totalement démocratiques et totalement ouvertes», a déclaré le président Ouattara à l'issue d'un entretien avec son homologue français François Hollande à Paris.

«La Côte d'Ivoire veut être un exemple après la crise post-électorale» de 2010-2011, a-t-il souligné devant la presse, estimant que «de bonnes élections permettront de tourner la page».
«Nous nous attelons à cela avec une Commission électorale indépendante et donc des circonstances équitables pour tous les candidats», a poursuivi Alassane Ouattara, qui fait figure de grand favori du scrutin, assurant que «personne ne devra être exclu des candidatures en Côte d'Ivoire».

L'opposition ivoirienne a critiqué samedi à Abidjan l'organisation de la présidentielle d'octobre, accusant le pouvoir de préparer des «fraudes massives» sur les listes électorales.«Les deux chefs d'Etat ont évoqué les prochaines échéances en Côte d'Ivoire», a indiqué l'Elysée dans un communiqué, ajoutant sans plus de précisions que M. Hollande avait «appelé l'attention de son homologue sur la lutte contre l'impunité».

Le bilan de M. Ouattara en matière de réconciliation reste critiqué: la condamnation en mars de l'ex-Première dame Simone Gbagbo à 20 ans de prison au terme d'un procès vivement critiqué par les défenseurs des droits de l'Homme n'a fait que relancer les accusations de «justice des vainqueurs». Aucune personnalité proche du pouvoir actuel n'a jusqu'à présent été jugée en Côte d'Ivoire.

Alassane Ouattara était arrivé au pouvoir en avril 2011 après une crise meurtrière née du refus du chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l'élection de novembre 2010.Le scrutin présidentiel d'octobre est considéré comme crucial par les partenaires de la Côte d'Ivoire pour la stabilisation du pays qui a connu une décennie de crise politico-militaire.