Afin de trouver une issue à la crise : La Grèce aborde de nouvelles négociations avec ses créanciers

Publié par DKNews le 18-06-2015, 17h04 | 25

La Grèce aborde jeudi de nouvelles négociations avec ses créanciers sur fond de pressions croissantes, y compris des Etats-Unis qui craignent des «perturbations» dans l'économie mondiale en l'absence d'accord sur le dossier grec.

L s ministres des Finances de l'Eurogroupe ainsi que  e Fonds monétaire international (FMI) se retrouvent en effet jeudi à Luxembourg pour tenter de trouver une issue à cette crise, qui permettrait à la Grèce d'obtenir les prêt  nécessaires à son maintien à flot, en contrepartie de promesses de réformes satisfaisant les autres Européens.

«Dans l'hypothèse où il n'y aurait pas d'accord, je prévois de possibles perturbations qui pourraient affecter les perspectives économiques en Europe et les marchés financiers dans le monde», a estimé la présidente de la Banque centrale des Etats-Unis (Fed) Janet Yellen. La chancelière allemande Angela Merkel, quant à elle,  s'est dite «persuadée» jeudi matin qu'un accord entre la Grèce et ses créanciers était «encore possible».

«Je reste persuadée que quand on veut, on peut», a déclaré Mme Merkel dans une allocution devant les députés allemands du Bundestag, et «si les responsables grecs ont cette volonté, un accord reste possible entre la Grèce et les trois institutions». Mais pour cela, celle-ci doit «s'atteler de manière décidée» aux réformes structurelles promises à ses partenaires, a dit Mme Merkel, qui répète que les efforts de l'Allemagne sont concentrés sur le maintien de la Grèce dans la zone euro».

Le sort du pays, au bord du défaut de paiement, dépend d'un accord sur les économies budgétaires à réaliser et les réformes à mettre en place. La Grèce doit en effet rembourser quelque 1,5 milliard d'euros au FMI le 30 juin. Or les caisses sont vides, ce qui rend impératif le versement au pays des 7,2 milliards d'euros promis par ses créanciers, UE et FMI.

Pour le ministre grec et négociateur Euclide Tsakalotos, le blocage est avant tout la faute des «interlocuteurs» de la Grèce «qui ne semblent pas prêts au compromis», en particulier sur la question des retraites. «Nos interlocuteurs insistent à chaque fois sur les baisses des retraites. C'est irréaliste dans un pays où elles ont déjà été considérablement réduites depuis cinq ans, et où les deux tiers des retraités vivent sous le seuil de pauvreté», a-t-il affirmé dans un entretien jeudi au quotidien Libération.

En cas d'échec des négociations, la Grèce risque un «défaut de paiement puis, au bout du compte, sortie du pays de la zone euro et, très probablement, de l'Union européenne», a pour sa part averti la Banque de Grèce dans son rapport annuel, tout en jugeant cependant que «peu de chemin reste à parcourir» vers un compromis.