Centrafrique : Les élections présidentielle et législative fixées au 18 octobre

Publié par dknews le 20-06-2015, 18h02 | 19

Les autorités de transition en Centrafrique ont fixé vendredi la tenue des élections présidentielle et législatives au 18 octobre. Il s'agit du troisième report de ce scrutin initialement prévu en novembre 2014 dans ce pays plongé dans la plus grave crise de son histoire ayant abouti en 2013-14 à des violences intercommunautaires massives.

Selon le nouveau calendrier rendu public à la radio nationale, proposé par l'Autorité nationale des élections (ANE) et validé par le Comité stratégique de suivi des élections, le premier tour des législatives et de la présidentielle est fixé au 18 octobre et l'éventuel second tour de ces deux scrutins au 22 novembre.

Auparavant, le gouvernement de transition prévoit un référendum constitutionnel le 4 octobre, a déclaré à la radio Adrien Poussou, conseiller en communication du Premier ministre. Le texte définitif du projet de nouvelle Constitution, ainsi que le code électoral, doivent d'ici là être prêts.

Le recensement électoral doit débuter le 27 juin et être achevé le 27 juillet. A l'origine, les élections devaient être organisées au plus tard à la mi-2015. Mais, face à la situation sécuritaire dans une partie du pays et au manque de fonds pour organiser les scrutins, un forum de réconciliation nationale avait demandé le 11 mai le report des élections, en prenant acte de l'impréparation des autorités de transition et malgré les demandes insistantes de la communauté internationale pour un retour rapide à la normalité constitutionnelle à Bangui.

La Centrafrique s'était retrouvée en plein chaos après le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par Michel Djotodia, à la tête de la rébellion Séléka. Les exactions commises par la Séléka à dominante musulmane ont ensuite débouché sur la création de milices chrétiennes, les anti-balaka, qui s'en sont alors pris aux civils musulmans, déclenchant des violences interreligieuses qui ont fait des milliers de victimes.
Ces violences ont conduit à l'intervention militaire étrangère, à l'éviction de M. Djotodia et à la mise en place d'une autorité de transition en janvier 2014, dirigée par la présidente Catherine Samba Panza.