Côte d’Ivoire : Le gouvernement et l'opposition s'engagent à favoriser le dialogue

Publié par dknews le 23-06-2015, 17h11 | 24

Le gouvernement ivoirien et l'opposition se sont engagés, lors d'une rencontre, à favoriser le dialogue politique à l'approche des élections générales jugées «cruciales» pour la Côte d'Ivoire, après la crise post-électorale de 2010-2011, ont rapporté mardi des médias.

Le ministre ivoirien de l'intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, a, dans ce contexte, reçu une délégation de la Coalition nationale pour le changement (CNC), composée notamment de Mamadou Koulibaly, ancien président de l'Assemblée nationale sous Laurent Gbagbo et instigateur de la CNC pour évoquer la situation politique dans le pays.

«Nous devons favoriser le dialogue au sein de la classe politique afin que chacun puisse porter son message. C'est un début et je suis disposé à discuter avec eux (l'opposition, ndlr) sincèrement», a affirmé M. Bakayoko.

«Nous avons eu des échanges qui ont permis à mieux nous comprendre», a-t-il poursuivi, soulignant son engagement à «permettre à la CNC de faire librement ses activités (...) dans le respect des règles».Le dirigeant de la CNC a, pour sa part, expliqué que «le but essentiel» de cette rencontre était d'abord de «présenter la charte de la coalition, aborder ses inquiétudes par rapport aux élections à venir, et formuler quelques demandes faciliteraient la préparation du scrutin».

«Notre première option est le dialogue et la négociation», a-t-il assuré, se félicitant de la «disponibilité du gouvernement». Officiellement lancée le 15 mai, la coalition réunit désormais une vingtaine de personnalités politiques ivoiriennes issues de la majorité comme de l'opposition, dont la plus illustre est l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny (majorité).

Elle exige notamment la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI), qu'elle considère favorable au président sortant et propose une commission électorale composée de membres permanents choisis parmi les personnalités crédibles, libres de toute appartenance politique.

La Côte d'Ivoire vivra en octobre une présidentielle qualifiée de cruciale pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011, ayant fait plus de 3.000 morts en cinq mois de violences.
Etaient en course à la magistrature suprême, les candidats Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara.

«Nous espérons pouvoir continuer ces discussions pour que les élections se déroulent sans qu'aucune goutte de sang ne soit versée, sans qu'il n'y ai de crise post-électorale», a encore déclaré M. Koulibaly, qui a, par ailleurs, appelé le ministre de l'Intérieur à «faciliter la tenue des rassemblements et manifestations du CNC».