Procès Khalifa : Le délibéré de l’action civile sera prononcé lundi prochain

Publié par Dknews le 23-06-2015, 18h19 | 58

Le délibéré de l’action civile sera prononcé lundi prochain dans le cadre du procès de l’affaire Khalifa, a annoncé mardi le président du tribunal criminel de Blida, Antar Menouar.

Lors du verdict lu en fin de matinée par le juge Menouar, des peines d’emprisonnement (ferme et avec sursis) variées avaient été prononcées à l’encontre de 18 prévenus sur les 71 impliqués dans cette affaire alors que 53 autres ont bénéficié d’un acquittement.

La peine la plus lourde a concerné le principal accusé, Abdelmoumène Rafik Khelifa, condamné à 18 ans de réclusion ferme, assortie d’une amende de 1 million de DA et de la confiscation de l’ensemble de ses biens. Une peine jugée "sévère" par l’un de ses avocats, Merouane Medjhouda, qui entend "introduire en principe et à 99%" un pourvoi en cassation, a-t-il affirmé dans une déclaration à l’APS.

Outre des peines allant de 10 à 6 ans d’emprisonnement ferme prononcées à l'encontre d’autres accusés, le tribunal a requis également la condamnation du notaire de Abdelmoumène Khelifa, Omar Rehal, à cinq ans (5) d’emprisonnement, pour lequel le procureur général, Mohamed Zerg Erras, avait requis 15 ans de détention ferme.

Le prévenu, notons-le, avait purgé 18 mois au titre de la peine de dix (10) ans prononcée lors du procès de 2007, des soucis de santé aggravés par son âge avancé l’ayant empêché de mener à terme sa condamnation.

L’ex-conseiller sportif de Abdelmouméne Khelifa, Meziane Ighil Ali, a été condamné, pour sa part, à trois (3) ans d’emprisonnement ferme avec confiscation de sa villa à Chéraga alors que le procureur général, avait requis contre lui une peine de 15 ans de détention ferme.

La même peine (3 ans de prison ferme), assortie d’une amende de 5.000 DA a été prononcée par le tribunal à l’encontre de l’ancien directeur de l’agence de la Caisse nationale de retraite (CNR) d’Oum El-Bouaghi, Toufik Djedidi.

Le représentant du ministère public avait requis à son encontre 5 ans de détention en sus d’une amende de 5.000 DA pour les chefs d’inculpation de "corruption, de trafic d’influence et d’acquisition de privilèges".

Autant d’années de détention pour les mêmes charges ont été, en outre, prononcées à l’encontre de l’ancien directeur de l’Ecole de police de Aïn-Benian, Adda Foudad, en sus d’une amende de 20.000 DA alors que le procureur général avait requis la peine de 7 ans de détention ferme, assortie d’une amende de 50.000 DA.

Le même tribunal a, en outre, condamné les accusés Nouredine Dahmani et Salim Larbi à une peine, chacun, de deux (2) ans d’emprisonnement avec sursis, assortie d’une amende de 20.000 DA.

Sachant qu’une peine de cinq années (5) de détention ferme avait été requise à leur encontre par le représentant du ministère public. La peine d’une année avec sursis, la moins lourde du verdict, a été prononcée par le tribunal criminel de Blida à l’encontre de l’ex-PDG du groupe Saidal, Ali Aoun, pour le chef d’inculpation de "corruption".

Le procureur général, Mohamed Zerg Erras, avait requis, lors de l’audience du 7 juin dernier, une peine de cinq (5) ans, assortie d’une amende de 5.000 DA à son encontre. A l’issue de la lecture du verdict, le juge Antar Menouar, a fait savoir aux prévenus ayant été condamnés de la disposition du code pénal prévoyant le délai de huit (8) jours pour interjeter appel.