Système financier national : Le gouvernement met de l'ordre

Publié par Boualem Branki le 26-06-2015, 19h06 | 87

Une autre mesure de protection et de modernisation de l'économie nationale a été annoncée cette fin de semaine. Prise par le ministère des Finances, et en conformité avec les orientations du président et du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l'interdiction du paiement en liquide des grandes transactions commerciales, allant souvent à plusieurs milliards de dinars, dans l'opacité totale et en contradiction avec la bienséance économique, cette mesure est de nature à moraliser le système bancaire et financier algérien.

C'est, en fait, le 16 juin dernier que le Premier ministre avait signé le décret exécutif mettant fin aux transactions commerciales et bancaires de plus de un million de dinars.Ce décret, publié au dernier Journal officiel, n°33, indique notamment qu'à partir du 1er juillet 2015, les transactions commerciales ou financières de plus de un million de dinars seront effectuées par chèque ou d'autres moyens scripturaux.

Dans un de ses articles le nouveau décret exécutif exige que  que ''tout paiement égal ou supérieur'' à 1 et 5 millions de dinars doit être effectué par des moyens scripturaux, c'est-à-dire par chèque, virement bancaire et tout autre moyens en dehors du cash.

Cette mesure vient ainsi à point nommé moraliser le secteur commercial, bancaire et rendre plus fluides les opérations financières quant il s'agit de grosses sommes d'argent. L'économie nationale, fragilisée par des comportements mercantiles et anti-économiques, a été longtemps victime de pratiques commerciales et financières qui n'ont profité qu'à des individus, et non pas à la collectivité.

Le nouveau décret exécutif rendant obligatoires les moyens scripturaux pour le commerce, les grandes opérations commerciales, les transactions et les achats de certains types de biens, donne par ailleurs plus de visibilité sur les opérations financières, une direction, une orientation au commerce, à l'économie du pays.

Plus jamais donc ces vulgaires opérations d'un autre âge où on exige, pour l'achat d'une voiture ou d'une maison du cash, avec cet horrible sachet noir contenant des centaines de millions de dinars, un  moyen de paiement désuet, à la limite de la flibuste.

Dorénavant, c'est le chèque, la lettre de change, le virement et la carte bancaire, en attendant les transactions par l'Internet, qui vont rythmer la vie commerciale et financière de l'économie nationale.
Une phase transitoire vers les échanges électroniques, le commerce par carte bancaire, les opérations commerciales par l'Internet.

Comme cela se fait dans le reste du monde. Acheter son billet d'avion par Internet ou payer sa voiture sans se déplacer à sa banque, par un simple ''clic'', et même acheter sa maison en effectuant un virement électronique, c'est l'objectif du gouvernement, intégrer l'économie algérienne au système financier mondial.