Syrie : Les forces kurdes reprennent des zones contrôlées par l'EI à Kobané

Publié par dknews le 27-06-2015, 16h35 | 15

Les combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont réussi à prendre le contrôle de zones aux mains des éléments de l'organisations autoproclamée «Etat islamique» (EI, Daech) dans la ville kurde de Kobané, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

«Les combattants kurdes ont repris le contrôle de certains points dont l'EI s'était emparé à Kobané», a précisé l'OSDH qui a ajouté que «les YPG ont fait exploser un lycée, dernier endroit où des combattants de l'EI s'étaient retranchés». L'EI avait lancé jeudi une attaque surprise au moyen de trois attentats suicide à Kobané où il avait subi en janvier un premier revers depuis le début de son expansion en Syrie.

Les éléments de l'EI se sont emparé de plusieurs points dans la ville, mais les combattants kurdes ont envoyé des renforts pour encercler les assaillants, et repris les bâtiments occupés. Au moins 164 civils ont été tués par l'EI à Kobané depuis le début de leur attaque surprise, selon l'OSDH qui a dénoncé l'un des «pires massacres» de Daech en Syrie.
 
La Turquie contre l'établissement d'un Etat kurde dans le nord de la Syrie
La Turquie ne permettra jamais l'établissement d'un Etat kurde dans le nord de la Syrie, à la frontière turque, a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan. «J'en appelle à la communauté internationale. Quel que soit le prix à payer, nous ne permettrons jamais l'établissement d'un nouvel Etat à notre frontière sud, dans le nord de la Syrie», a souligné M. Erdogan vendredi soir, lors d'un dîner de rupture du jeûne de Ramadhan.

Le président turc n'a pas caché son mécontentement face à la progression des forces kurdes dans le nord de la Syrie. Il a notamment accusé les combattants kurdes qui ont progressé face aux éléments de l'organisation autoproclamée «Etat islamique» (EI, Daech) dans plusieurs secteurs proches de la frontière turco-syrienne de «changer la  structure démographique» des zones dont elles se sont emparées.