Sahara Occidental - Maroc : Le département d'Etat américain épingle les violations des droits de l'homme perpétrées par le Maroc au Sahara occidental

Publié par dknews le 28-06-2015, 18h00 | 39

Le département d'Etat américain a épinglé dans son rapport annuel 2014 sur la situation des droits de l'homme dans le monde les graves violations des droits de l'homme perpétrées par l'occupation marocaine au Sahara occidental.

Le rapport publié récemment évoque "les intimidations subies par les militants sahraouis des droits de l'homme qui réclament le droit à l'autodétermination", la persistance des "arrestations arbitraires au mépris de la loi" et "la répression de la liberté d'expression" par les autorités d'occupation marocaines.

Réfutant les informations fournies par le régime marocain quant à l'absence de détenus politiques sahraouis, le département d'Etat fait état de plus de 60 détenus politiques sahraouis, dont 22 depuis 2010 suite aux événements de Gdeim Izik.

Droits de l'homme au Maroc: situation préoccupante
La situation des droits de l'homme au Maroc est préoccupante, selon le rapport qui fait ressortir "l'absence de l'indépendance de la magistrature et la persistance des pressions exercées par l'Etat sur les associations des droits de l'homme et la presse". "Bien que se prévalant d'une gouvernance démocratique, la monarchie marocaine continue de s'immiscer dans tout", note le rapport qui relève qu'en matière de droits de l'homme, le Maroc "continue d'exercer sa sempiternelle politique de musellement et de répression des libertés comme ce fut le cas avec l'association marocaine des droits humains".

Le Maroc qui rejette les rapports d'associations internationales crédibles telles que Human Rights Watch et Amensty International, rejette aussi le rapport du département d'Etat américain qui donne un aperçu historique du Sahara occidental depuis l'invasion marocaine en octobre 1975, des développements de la question sahraouie et des efforts onusiens pour trouver une solution au conflit.

Appel à accélérer le processus de décolonisation au Sahara occidental
Par ailleurs, il convient de rappeler que les Etats membres du comité onusien chargé de la décolonisation avaient appelé, lors d'une session consacrée à l'examen de la question sahraouie au siège de l'ONU du 15 au 25 juin, à l'accélération du processus de décolonisation au Sahara occidental à travers la tenue, sans délai, d'un référendum d'autodétermination afin de permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir.

Les représentants du Venezuela, de l'Equateur, de Cuba, du Nicaragua, de la Bolivie, de l'Algérie, de l'Afrique du Sud et de la Sierra Leone ont mis en avant la responsabilité de l'ONU dans le règlement du conflit au Sahara occidental. Dès lors que la question du Sahara occidental relève d'un processus de décolonisation, "il incombe à l'ONU d'assurer la mise en oeuvre, en coordination avec l'Union africaine (UA), des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité qui consacrent le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance", ont souligné les représentants de ces huit pays.

Les intervenants ont, par ailleurs, exprimé une préoccupation majeure quant aux violations des droits de l'homme perpétrées dans les territoires occupés du Sahara occidental et à l'exploitation illégale de ses ressources naturelles.