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Conférence au forum de DK News sur les accidents de la route durant le ramadhan : La majorité des accidents surviennent 2h avant El Iftar

Publié par Said Abjaoui le 30-06-2015, 18h42 | 104
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Mobilisation, disponibilité, engagement, professionnalisation, sacrifice suprême. Catastrophe naturelle, catastrophe humaine, on les trouve toujours à la pointe, là où s'exprime le plus le besoin d'aide, le besoin de secours, où   s'exprime une prise en charge rassurante. Ils sont là, toujours là où on les sollicite.

Ils ? C'est la Protection civile,  c'est  la Sûreté nationale, c'est la Gendarmerie nationale. Plus particulièrement en ce mois de Ramadhan, plus particulièrement lorsque se produisent des accidents.
Justement, hier, au forum de DKNews, il a été question d'accidents de la route en période Ramadhan. Pourquoi distinguer le mois de Ramadhan ? C'est le mois où la vigilance diminue, où le reflexe s'émousse ? Le plus grand nombre d'accidents de la route se produit peu avant l'adhan.

Les automobilistes veulent à tout prix rentrer chez eux avant  « el Maghreb ». A tout prix ? Quel est ce prix ? Fatalement, un accident. L'automobiliste est pourtant conscient qu'un accident peut survenir. Un accident mortel, ou handicapent. Il peut être la cause de la mort d'autrui. De toute une famille qu'en plus il ne connait même pas.

Une voiture est une arme terrible. Le permis de «conduire» n'est pas un port d'arme. Hier donc, on a parlé d'accidents de la route. Les invités étaient le colonel de la DGPC Mr Farouk  Achour , le docteur de la DGPC Ait Mohamed Kamal, le Commissaire Nait Ahmed Hocine. Chacun des invités avait abordé le thème en relation avec sa spécialité.

Erreurs humaines et permis ... de conduire
Nous avons appris que lorsqu'un accident est dû au défaut de signalisation du fait que celle-ci  n'était pas remise à sa place lors de travaux,   la victime peut déposer une plainte et sa plainte est recevable. Il ne s'agit pas d'un vide juridique mais cela est resté inconnu pour cause de non circulation d'information.

Sans avoir à redonner tous les chiffres concernant les accidents, ceux signalés par  les représentants de la DGPC et de la DGSN , en terme de signification, le nombre d'accidents corporels est assez élevé, certaines des victimes décèdent sur place.

La plus part des accidents sont causés par des erreurs humaines. Les jeunes sont souvent victimes de vitesse très élevée, d'autant que les voitures sont généralement des bolides lancés à plus de 200 km/h. Fatalement cela mérite un retrait de permis. Il faudrait corriger d'abord les procédures d'examen pour l'accès au permis. Est il raisonnable que ceux qui accèdent ( ?) au permis prennent des cours de

perfectionnement après l'obtention du permis?
Est il normal que l'auto école ne prévoit pas des cours de nuit par tout temps ? Il est normal de sanctionner l'absence de respect des règles de conduite, et le permis à point devrait être dissuasif.
Pour inciter les automobilistes à ne pas faire d'excès de vitesse juste pour arriver à temps à la maison, la DGSN a décidé d'installer des chapiteaux pour offrir le repas aux automobilistes qui ainsi vont s'épargner  à eux et aux autres les risques d'accident.  

 Pour dissuader des velléités à faire des follies, la DGSN a créé des brigades qui vont circuler en voiture banalisée et ainsi surprendre ceux qui ne respectent pas les règles de circulation.
On ne peut pas conclure sans signaler que 72000 citoyens ont été formés « au geste qui sauve ». L'objectif est de former un secouriste par famille.


A retenir  

Le facteur humain à l’origine de 95% des accidents de la route : 50% des victimes dans les zones urbaines sont des piétons

D’après les statistiques recueillies par les services opérationnels de la Sûreté nationale, le facteur humain (excès de vitesse, dépassements dangereux, non-respect de la distance de sécurité) est à l’origine de 95% des accidents de la circulation qui surviennent dans les zones urbaines. Par ailleurs, 50% des victimes enregistrées dans les zones de compétence de la DGSN sont des piétons. Cela est principalement dû au non-respect des règles imposables aux piétons.

Elles sont composées de policiers en civil Des brigades spécialisées pour traquer les chauffards

Pour faire face aux comportements irresponsables de certains automobilistes, la Direction générale de la Sûreté nationale, a mis sur pied des brigades spécialisées composées d’agents en tenus réglementaire, roulant à bord de véhicules banalisés, pour constater et réprimer les contrevenants sur les routes.

«Les automobilistes ont tendance à adopter un comportement correct lorsqu’ils approche d’un barrage de police. De ce fait, la DGSN a décidé de mettre en place ces brigades spécialisées pour surveiller traquer les chauffards en dehors des points de contrôles», a indiqué le commissaire principal Naït El Hocine.

Des chapiteaux pour rompre le jeûne avec les automobilistes  

A l’occasion du mois sacré du ramadhan et dans le cadre de sa stratégie de sensibilisation, la Direction générale de la Sûreté nationale, à mise en place depuis le début du mois de carême, des chapiteaux au niveau de certains barrages routiers pour inciter les conducteurs à faire une halte et rompre le jeûne avec les policiers. «On a constaté que la majorité des accidents enregistrés pendant le ramadhan surviennent 2h avant la rupture du jeûne.

A cet effet, la DGSN a pris cette disposition pour permettre aux automobilistes de se restaurer et se reposer pour ensuite reprendre la route en toute sécurité», a souligné M. Naït El Hocine.
Rachid Rachedi  


Appel à la vigilance des citoyens et aux usagers de la route : «Je ne veux pas  avoir d’accident,être une cause d’accident, êtreune victime d’accident»

O.Larbi
Le colonel Farouk Achour de la Protection civile, le commissaire divisionnaire, Naït Ahmed L’Houcine, de la DGSN ont, chacun, appelé les piétons et les automobilistes, motocyclistes et conducteurs de véhicules au respect des dispositions du code de la route, de la signalisation routière et l’observance d’un minimum de civisme entre usagers de la route.

Sensibiliser  et prévenir
Les responsables de ces deux institutions ont rappelé les campagnes de sensibilisation et de prévention menées chaque année. Elles coûtent cher.Sont –elles seulement efficaces au vu des comportements dangereux des conducteurs de véhicules de toutes catégories ? Les semeurs de malheur ont toujours des conduites de prédateurs, au point que des termes, comme «  terroristes de la route », «  criminels au permis de conduire » ont été utilisés.

Il est même arrivé que des agents de la protection civile et de la DGSN soient fauchés par des chauffards alors qu’ils portaient secours à des accidentés !S’il est des adeptes de la compréhension des automobilistes en infraction : «il faut leur demander pourquoi ils conduisent en excès de vitesse», il en est d’autres qui estiment que les lois doivent être rigoureusement appliquées aux contrevenants.

En effet, le plaisir de maîtriser un bolide sur les routes vaut-il la vie d’une personne ? De plusieurs membres d’une même famille ? De paisibles voyageurs ?
Le responsable adjoint de la Direction de la Prévention de la DGSN s’en tient à l’application de la loi : «  C’est au législateur de décider des adaptations du code de la route et des sanctions. »
L’Homme est responsable

L’élément humain est impliqué à 92, 24% ; le véhicule à 3,27%, l’état des routes à 4, 49%.
Le plus souvent, c’est la fatigue, l’épuisement à cause de longues étapes sans repos, la chaleur sont causes des accidents les plus graves. De même l’excès de vitesse.

En été, les motocyclistes sont nombreux sur les routes, la DGSN leur recommande le port du casque afin d’éviter de plus graves conséquences en cas d’accident. Il y a lieu de noter, toutefois, que le scooter est pour beaucoup un outil de travail.

Les autorités devraient leur réserver un couloir de protection dans les zones urbaines. Le  responsable de la DGSN rappelle que durant le ramadhan, les services de police ont mobilisé 50 000 agents sur Alger, que le « Plan Azur » demande plus d’effectifs sur les plages situées en zones urbaines.


Ces engagements sont tels que le citoyen est confronté à la prise de responsabilité, sinon à s’élever au niveau de la citoyenneté qui suppose le respect des lois et  des autres, usagers de la route notamment.

Protection civile :« Je ne veux pas »
Si de «  nets progrès ont été enregistrés en matière de sécurité routière depuis 2002, en 2015, 2519 personnes ont perdu la vie sur les routes.  L’insécurité routière n’est pas une fatalité 7 accidents mortels sur 10 sont dus à une faute de comportement. Si chacun d’entre nous adopte durablement une conduite responsable, ensemble, nous pourrons éviter les drames de la route.

Nous vous  rappelons les règles essentielles à respecter afin de préserver sa vie et celle des autres usagers et de se déplacer en toute sérénité.

L’ATTITUDE POSITIVE SE RESUME EN 3 PHRASES:
« JE NE VEUX PAS AVOIR D’ACCIDENT JE NE VEUX PAS ETRE UNE CAUSE D’ACCIDENT
JE NE VEUX PAS EN ETRE UNE VICTIME »


 Le réseau routier national est estimé à un total linéaire de 114.092 kms, dont 961 «Autoroute Est-Ouest» Le parc automobile national est composé de plus de 7 millions de véhicules tous types confondus, dont le plus grand nombre est celui des véhicules de tourisme.

Un renforcement et un durcissement du dispositif législatif dans la répression des infractions, a été traduit par les pouvoirs publics, en modifiant certaines dispositions de la loi n° 01-14 du 19 août 2001, relative à l’organisation, la sécurité et la police de la circulation routière, afin d'instaurer une discipline  de conduite sur nos routes.

Ces modifications ont touché principalement la requalification des infractions, leurs classements selon les degrés de gravité, ainsi que l’augmentation des montants des amendes forfaitaires et l’aggravation des peines des délits et des contraventions au code de la route.

En outre, il a été introduit la mesure de la rétention des permis de conduire jusqu’à payement de l’amende forfaitaire, comme étant un mécanisme pour éradiquer l'impunité chez les contrevenants et permettre au trésor public de récupérer le manque à gagner.

L'application effective de cette loi depuis le 1er février 2010, a induit une baisse significative dans le nombre d'accidents.(source GN) Réduire le nombre d’accidents de la route est un signe de respect de la vie, des lois en vigueur, une responsabilité de tous, les citoyens en premier.

 

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