Yémen : 279 enfants tués depuis fin mars, selon l’Unicef

Publié par dknews le 01-07-2015, 16h40 | 31

Les hostilités opposant les autorités yéménites aux rebelles houthis ont fait des centaines de morts et de blessés parmi les enfants, constate l'UNICEF.Au moins 279 enfants ont été tués et 402 autres blessés depuis fin mars au Yémen, dans le conflit armé entre les troupes gouvernementales et les rebelles houthis, a annoncé à Genève le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), Christophe Boulierac.

Il a rappelé que le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, avait invité «toutes les parties à cesser les hostilités pour faciliter les livraisons immédiates d'aide humanitaire à ceux qui en ont particulièrement besoin».

L'UNICEF a également attiré l'attention de l'opinion publique internationale sur la gravité de la situation en matière d'assistance médicale au Yémen, où la vie de millions d'enfants est actuellement en péril. Suite à l'arrêt de la vaccination, 2,6 millions d'enfants de moins de 15 ans risquent d'attraper la rougeole, a souligné Christophe Boulierac.

Le nombre d'enfants exposés au danger de contamination par les infections respiratoires aiguës s'élève à 1,3 million de personnes, car de «nombreux hôpitaux et centres médicaux ne fonctionnent pas comme ils le devraient». Suite aux mauvaises conditions hygiéniques et à l'absence d'eau potable, 2,5 millions d'enfants courent le risque de contracter une diarrhée. La malnutrition pose également un très grave problème.

Selon l'UNICEF, au cours de 12 prochains mois, cette maladie pourrait se manifester sous une forme aiguë chez plus de 500.000 enfants et sous une forme modérée, chez 1,2 million d'enfants.
Les affrontements entre les autorités yéménites et les rebelles houthis d'obédience chiite se sont intensifiés en août 2014. En janvier dernier, la branche armée des Houthis, Ansar Allah, s'est emparée de Sanaa, capitale du pays. Le président Abd Rabo Mansour Hadi et le gouvernement dirigé par Khaled Mahfoud Bahah ont démissionné sous la pression des rebelles.

Le chef de l'Etat s'est réfugié d'abord à Aden, mais la prise de cette ville par les insurgés chiites l'a contraint à quitter le pays.A la demande du président en exil, l'Arabie saoudite soutenue par Bahreïn, le Qatar, le Koweït et les Emirat arabes unis effectue, depuis le 26 mars, une opération aérienne contre le Houthis. L'Egypte, la Jordanie, le Maroc et le Soudan ont également rejoint la coalition.

l'ONU demandede nouveau unetrêve humanitaire
L'émissaire de l'ONU pour le Yémen a demandé de nouveau une trêve humanitaire au Yémen lors d'une rencontre mardi à Ryadh avec le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, a indiqué source gouvernementale yéménite.

«Le gouvernement subit des pressions de la part l'ONU pour une trêve» dans les combats, a déclaré à l'AFP le responsable en rendant compte de la rencontre entre M. Hadi et Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, qui a repris ses contacts dans la région après l'échec de récents pourparlers de paix à Genève.

«Mais, a-t-il ajouté, le gouvernement veut un cessez-le-feu et le retrait des miliciens Houthis des régions et des villes» qu'ils contrôlent avec leurs alliés, les militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh.

Le camp du président Hadi s'en tient à une application de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU, prévoyant notamment le retrait des rebelles des territoires conquis depuis le lancement de leur offensive l'an dernier.Une session de négociations sous l'égide de l'ONU s'étaient achevées le 19 juin à Genève sans accord sur une trêve et depuis les affrontements ont repris de plus belle.