Pétrole : Déclin du brut sous la pression de la crise grecque, la surabondance d'offre et l'appréciation du dollar

Publié par dknews le 06-07-2015, 17h27 | 23

Les prix du pétrole ouvraient la semaine en baisse en cours d'échanges européens lundi, après le non grec aux créanciers d'Athènes et dans un marché inondé d'or noir. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 58,94 dollars en fin de matinée, en baisse de 1,38 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance perdait 2,48 dollars à 54,45 dollars par rapport à la clôture de jeudi. La salle de marché du WTI était restée fermée vendredi à New York en raison d'un jour férié.

Le dollar fort et les inquiétudes sur la stabilité économique de la Grèce pesait sur toutes les matières premières ce lundi, commentait un analyste chez Sucden Financial. Un renchérissement du dollar tend en effet à rendre moins attractifs les achats de pétrole libellés en dollar, car plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

Grèce mise à part, les analystes soulignaient également que les fondamentaux du marché du pétrole restaient baissiers, l'offre demeurant surabondante. Les cours de l'or noir demeuraient ainsi lestés par les négociations sur le nucléaire iranien alors que les ministres des grandes puissances et de l'Iran se retrouvent à Vienne jusqu'à mardi pour parvenir à un accord visant à s'assurer que le programme iranien ne puisse avoir de dimension militaire, en échange d'une levée des sanctions internationales qui frappent le pays.

Et la levée des sanctions, même si elle ne sera pas immédiate, devrait se traduire par un afflux d'or noir iranien sur les marchés, ce qui pourrait retarder toute reprise ferme des cours en 2015-2016, selon plusieurs analystes.