Afrique : Croissance du marché automobile africain

Publié par dknews le 06-07-2015, 17h30 | 36

Le marché automobile africain, qui enregistre une des plus fortes croissances au monde avec un taux de motorisation en hausse de 27% en l'espace de 7 ans, attire les investisseurs cherchant à réduire leurs frais fabrication sur place.

En croissance mais sous-équipée, l'Afrique attire l'intérêt des groupes automobiles à qui il faudra toutefois de la patience et de la persévérance pour y réussir, estiment les experts et professionnels.
Le «taux de motorisation» sur le continent a augmenté de 27% entre 2005 et 2013, soit six points de plus que la moyenne mondiale, selon l'Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA). Moins de 1,7 million de véhicules neufs ont été vendus en Afrique l'année dernière, soit seulement 2% du marché mondial et le continent compte un parc moyen de 43 voitures pour 1.000 habitants, contre 565 en Europe.

Les taux de croissance économique attendus entre 4,5% et 5% en 2015 et 2016 sur l'ensemble de l'Afrique nourrissent aussi l'espoir de voir émerger une classe moyenne friande de biens de consommation. «Tout cela mis bout à bout fait qu'effectivement l'Afrique sera un relais de croissance pour l'ensemble des constructeurs», mais à un horizon de «10, 15, 20 ans», estiment les experts du secteur.

L'Afrique n'est pas un bloc uniforme, contrairement à la Chine qui a tiré la progression du marché automobile mondial ces 15 dernières années. L'Afrique du Sud connaît un taux de motorisation de 180 pour 1.000, l’Ethiopie de deux pour 1.000 tandis que le Maghreb est au-dessus de 100.

«Certains constructeurs ont raté le marché chinois. Ils s'en mordent les doigts, et ils ne veulent pas rater le marché africain de demain», remarque-t-on Pour les constructeurs, il faut produire au plus près des marchés afin de neutraliser les effets de change et les barrières douanières.

L'objectif de cette démarché est de produire sur place, moins cher qu'en Europe grâce au coût réduit de la main d'oeuvre et à des exigences réglementaires (sécurité, pollution) moins strictes. La progression de la demande devrait se rapprocher de celle de l'Inde, soit moins de 5% en moyenne par an ces dernières années, affirment les experts qui voient cependant «d'énormes investissements à faire en infrastructures».