Constantine 2015 : La pièce «Lalla Aziza» chaleureusement accueillie

Publié par Dknews le 06-07-2015, 17h33 | 104

Le public Constantinois a chaleureusement accueilli, dimanche soir au théâtre régional (TRC), la Générale de la pièce «Lalla Aziza» de la coopérative culturelle et artistique Asdika El Fen de Chlef.

Tirée de l’histoire d’Aziza Bent Merouane El Bahri, protecteur de la ville de Ténès, la pièce, mise en scène par Missoum Laroussi d’après un texte d’Abdelkrim Houari, retrace dans une succession de scènes captivantes le parcours de la belle princesse, devenue une légende populaire dans la ville de Ténès.

Les vingt comédiens distribués dans cette pièce se sont donnés à fond tout au long des 70 minutes du spectacle qui s’ouvre sur une scène de souk, à Ténès. La ville est présentée comme un hameau paisible, à l’économie prospère, privilégiant les échanges commerciaux avec la Sicile et Venise.

Cependant, la nouvelle de la chute de Grenade, dernier bastion musulman de la péninsule Ibérique, inquiète beaucoup Merouane El Bahri et fait gronder les tambours de la guerre à Ténès où le souverain ordonne de préparer l’armée pour aider les gens fuyant d’Andalousie et qui bravent la mer.

Pendant ce temps, Aziza, jeune fille à la santé fragile, est consciente du danger qui guette sa ville.

Ténès prépare son armée et le palais fait appel à Slimane, un jeune commerçant, pour assurer l’approvisionnement en munitions, mais, devant la rareté de la matière en ces temps de guerre, l’homme, peu scrupuleux, tente de tricher et conspire contre l’armée et la ville.

Aziza, campée par l’actrice Latifa Kaben, ayant eu vent de la manigance, se déguise en homme et part travailler chez Slimane. Elle finit par découvrir le pot aux roses et surprend Slimane en train de mélanger du sable à du charbon pour le vendre comme baroud à l’armée.

Confondu, le conspirateur séquestre et torture la jeune femme qui finit par succomber.

Le rideau tombe sur une ancienne et belle chanson de la région de Ténès, perpétuant le souvenir de la belle Aziza et rendant hommage à son sacrifice pour sa ville.

Le metteur en scène, ravi de la réceptivité du public, a fait part à l’APS, à l’issue de la pièce, de sa «fierté» de diriger des artistes issus des ateliers d’apprentissage du jeu théâtral dans lesquels Asdika El Fen puise ses acteurs.

Pas moins de trente représentations de la pièce «Lalla Aziza», jouée au TRC dans le cadre de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe 2015», sont programmées durant les mois de juillet et d’août dans une vingtaine de wilayas du pays.