Les autorités chinoises ont interdit aux "gros actionnaires", ceux possédant plus de 5% d'une entreprise cotée, de vendre leur participation sur les six prochains mois, un effort supplémentaire pour tenter d'enrayer la longue dégringolade des bourses locales.
Cette restriction vise "à maintenir la stabilité des marchés de capitaux et à protéger les droits juridiques des investisseurs", a assuré dans un communiqué la Commission chinoise de régulation des marchés financiers (CSRC).
L'autorité de régulation des marchés financiers de concert avec la police a lancé par ailleurs jeudi, une enquête conjointe sur "des ventes à découvert malveillantes", sur fond de débâcle spectaculaire des Bourses locales, selon l'agence publique Chine nouvelle.
En s'attaquant aux ventes à découvert, une pratique courante qui consiste à vendre à l'avance un titre qu'on ne détient pas encore en pariant sur sa baisse, les autorités "vont réprimer lourdement les opérations contrevenant aux lois et aux réglementations", selon la même source.
Pour stabiliser le marché boursier, les autorités de régulation chinoises avaient décidé récemment de restreindre le nombre et l'ampleur des nouvelles introductions en Bourse, et en ralentir le rythme, pour enrayer la récente dégringolade des marchés locaux.
La Bourse de Shanghai s'est en effet effondrée de pratiquement 30% ces trois dernières semaines. Vendredi dernier, elle avait clôturé en baisse de 5,77%, l'indice composite terminant à 3.686,92 points. Au lendemain de cette chute, les 21 principales sociétés de courtage chinoises avaient annoncé qu'elles allaient investir plus de 19 milliards de dollars sur les marchés boursiers du pays, afin d'enrayer leur chute spectaculaire.
Ce fonds d'au moins 120 milliards de yuans (19,3 milliards de dollars) sera destiné à l'achat de titres vedettes des grosses capitalisations. La Bourse de Shanghai s'est effondrée de 30% en trois semaines.