Les prix du pétrole s'affichaient en hausse jeudi en Asie en raison d'achats à bon compte après cinq séances de baisse consécutives sur fond d'offre de brut excédentaire, de crise grecque et de panique boursière en Chine.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août s'appréciait de 52 cents à 52,17 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août également prenait 57 cents à 57,62 dollars.
Les cours ont fini en recul mercredi à New York, plombés par le rapport du ministère américain de l'Energie sur les réserves d'or noir aux Etats-Unis montrant une nouvelle hausse hebdomadaire lors de la semaine achevée le 3 juillet (+400.000 barils) alors que la production, elle, a encore progressé.
La production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) est aussi très supérieure à son plafond officiel de 30 millions de barils par jour, de l'ordre de 2 millions de barils.
Le bras de fer de la Grèce avec ses créanciers et la panique boursière en Chine ajoutent à la déprime du marché pétrolier qui n'entrevoit pas de hausse de la demande susceptible d'absorber l'offre.
"Les cours des matières premières ont tous souffert cette semaine, les prix du pétrole enregistrant les dégagements les plus importants en cinq mois, cédant plus de 8%", a souligné Sanjeev Gupta, responsable des hydrocarbures pour l'Asie-Pacifique au cabinet de conseil EY.
Athènes doit présenter dans les prochaines heures un nouveau programme de réformes. S'il paraît satisfaisant, les dirigeants européens pourront officiellement donner le coup d'envoi des négociations, lors d'un sommet exceptionnel à Bruxelles, élargi aux 28 pays de l'Union européenne.
Dans le cas contraire, cette réunion pourrait se transformer en sommet de crise, amorçant une sortie de la Grèce de la monnaie unique. Quant aux marchés chinois, ils connaissent une sévère correction après des mois d'euphorie et une envolée des valeurs sans véritable lien avec l'économie réelle.
Enfin le marché attendait le résultat des âpres négociations entre Téhéran et les grandes puissances sur le nucléaire iranien.