Bac à Aïn Defla : des candidats prennent d’assaut les cyber-cafés

Publié par Dknews le 10-07-2015, 16h21 | 22

Seuls ou accompagnés de leurs parents ou de l’un d’entre eux, des candidats au baccalauréat de Aïn Defla ont, taôt le matin, pris d’assaut les cybercafés de la ville, attendant avec impatience l’heure «H» (10 h) fixée pour l’annonce des résultats de cet examen dont la portée sociale n’est plus à démontrer.

Anxieux et visiblement fatigués, de surcroit en cette chaude journée de jeûne, nombre de jeunes rencontrés ont affirmé que le stress précédant l’annonce des résultats est si intense qu’ils n’ont pas fermé l’œil depuis près de 48 heures.

10h05mn : délivrance pour certains, déception pour d’autres
Très vite, des cris de joie mais aussi de gros sanglots se font entendre parmi les internautes.»Allo Maman. Tu devines bien que si je t’appelle, c’est pour t’annoncer ma réussite au bac.

Je l'ai eu avec une mention bien. Je n’arrive pas à trouver les mots pour te décrire ce que je ressensàJe te rappelle quand je me serai calmée», lance Inas, avant de raccrocher.

«Je suis soulagée, Dieu merci», lâche-t-elle, non sans signaler que certaines épreuves étaient plus difficiles que les exercices figurant dans les annales.

Carrément en extase, la jeune fille de 17 ans ne peut toutefois pas retenir ses larmes en pensant à sa camarade de classe,»ma meilleure amie au monde», avec laquelle elle révisait quotidiennement et qui n’a malheureusement pas eu la même chance qu’elle.

Djamel, 17 ans également, tombe dans les bras de sa mère, présente à ses côtés.»C’est elle qui m’a le plus soutenu», confie-t-il, notant qu’il vient de faire part de la bonne nouvelle (par téléphone) à son père souvent absent de la maison pour des considérations d’ordre professionnel.

«Savourer d’abord !»
Le même constat est perceptible dans et aux abords d’un autre taxiphone située non loin de la gare ferroviaire de la ville.

Plusieurs dizaines de lycéens se sont massées pour découvrir les résultats de l’examen tant convoité.

Fait marquant : certains lycéens visiblement abattus à l’annonce du verdict, étaient consolés par des personnes qui passaient à proximité du taxiphone et qui ignoraient que les résultats du baccalauréat allaient être rendus publics à partir de ce jeudi.

Le précieux sésame en poche avec mention assez bien, walid ne sait pas quelle spécialité il va suivre à l’université même s’il a un penchant pour un LMD en communication.

«Pour le moment, je ne pense qu’à profiter des vacances et faire la fête avec la famille et les amis pour oublier les sacrifices endurés de longs mois durant», s’exclame-t-il.

Même programme pour Lyès, 19 ans, qui avoue avoir eu beaucoup de»chance» en axant sa révision la veille des épreuves sur certaines leçons qui ont finalement figuré à l’examen.

La relation élève-enseignant mise en exergue
Présents au niveau des cyber-cafés, des professeurs ont tenu à féliciter certains de leurs élèves et à consoler ceux d’entre eux dont les efforts n’ont pas été couronnés de succès.

«On les a suivis tout au long de l'année. La relation que nous avons avec eux dépasse le cadre enseignant/enseigné.

De ce fait, il était important pour nous d'être présents», témoigne Salima, professeur de mathématiques dans l’un des lycées du chef-lieu de wilaya.»

J’ai eu certains de ces élèves pendant 3 ans (seconde, première et terminale), donc, forcément, il ne peut y avoir qu’un attachement et une complicité entre nous», assure, pour sa part, Ali, professeur de littérature arabe.

«Apprendre que ses élèves ont réussi constitue assurément une grande fierté pour l'enseignant et c’est aussi l’occasion de se demander si on a été à la hauteur de ce que nous avons fait», observe-t-il, invitant les élèves qui n’ont pas réussi à»se surpasser»  et à ne pas»baisser les bras».