Soudan du Sud : le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à une solution globale de la crise

Publié par Dknews le 10-07-2015, 16h41 | 23

Le Conseil de sécurité de l'ONU a de nouveau fait part jeudi de son inquiétude face aux violences qui perdurent au Soudan du Sud, appelant à une solution globale à la crise, alors que le plus jeune Etat du monde fête son 4e anniversaire de l'indépendance.

Pour les 15 membres du conseil, les protagonistes du conflit, en l'ocurence, le président Salva Kiir et son rival l'ancien vice-président Riek Machar Teny, «ont placé leurs ambitions personnelles avant le bien de leur pays et de leur peuple et ont compromis les fondations de ce jeune pays».

Le Conseil a déclaré, dans un communiqué publié à l'occasion du 4e anniversaire de l'indépendance du Soudan du Sud, que l'échec des deux dirigeants à poursuivre la paix avait causé la mort de dizaines de milliers de civils et qu'«il n'y a pas encore de signes indiquant que les parties se préparent à cesser les combats et à entreprendre un vrai processus de paix».

L'indépendance Soudan du Sud a été officiellement annoncée le 9 juillet 2011 à la suite d'un référendum lors duquel près de 99% des habitants du sud avaient voté pour sa sécession.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a en outre souligné la nécessité de redynamiser le processus politique pour gérer cette crise, et a réitéré son engagement à désigner des sanctions contre les chefs politiques et militaires qui menacent la sécurité et la stabilité de la paix du Soudan du Sud. 

Jeudi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait appelé les parties en conflit au Soudan du Sud à se montrer à la hauteur des espoirs suscités par l'indépendance du pays et à mettre fin à la violence atroce qui y règne aujourd'hui en empruntant la voie d'une solution politique.

Les combats ont débuté en décembre 2013 dans la capitale Juba lorsque le président Salva Kiir, un Dinka, a accusé son vice-président nuer Riek Machar, tout juste limogé, de fomenter un coup d'Etat. Leur rivalité politique a rapidement dégénéré en un conflit ethnique marqué par une scission de l'armée et des massacres entre les deux ethnies.

Le conflit n'a guère connu de répit depuis, en dépit des tentatives de médiations régionales et de vaines sanctions de la communauté internationale.  Aucun bilan précis des victimes n'a pu être établi.

En novembre 2014, l'International Crisis Group avait estimé à 50.000 - au moins - le nombre de morts. Les combats qui perdurent, la faim et les maladies, n'ont fait que gonfler la liste des victimes depuis.