Algérie - Union européenne : Une relation égale en intérêts

Publié par T.M.A. le 12-07-2015, 18h29 | 59

L’Algérie a toujours marqué son territoire dans ses relations avec ses partenaires fondées sur le respect mutuel et l’équilibre des intérêts. Cette relation a été ainsi évoquée récemment par note ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra lors de la récente rencontre avec l’Union européenne entrant dans le cadre de la session du Conseil d’association UE-Algérie.

Le ministre a également rappelé qu’en définitif, l’accord depuis son application il y a 10 ans a plus profité aux pays de l’Union qu’à l’Algérie. Il estime qu’un bilan est aujourd’hui nécessaire pour des réajustements. Les reproches de l’Algérie sont surtout dus à l’absence de réciprocité dans les échanges commerciaux.

L’Algérie est bien allée au démantèlement tarifaire comme stipulé dans l’accord, mais l’Union européenne n’a pas suivi. Il s’en est ainsi produit une baisse de nos recettes douanières, mais les produits algériens ne bénéficient d’aucune facilité à l’entrée des marchés européens en raison de barrières tarifaires et non tarifaires. Idem pour les investissements, où l’accord n’a pas eu l’effet escompté avec un bond pour nos produits réservés à l’export.

Des investissements  européens ont même eu un repli puisque nos parts de marché pour le gaz ont baissé d’environ 13 %, alors que l’Algérie garantit un approvisionnement  stable et régulier. Pour les échanges humains, la situation ne s’est pas beaucoup améliorée tant ces échanges sont marquées par une grande faiblesse.

Algérie - France : la coopération reprend son souffle
L’accord, selon l’Algérie, a  besoin d’être revu en profondeur pour une plus grande réciprocité. Avec certains pays comme la France, la coopération reprend son souffle avec des échanges plus intensifs  sur les investissements et une coopération économique plus marquée dans le sens des échanges. Mais il reste beaucoup à faire, bien que sur le plan de la coopération politique et  de la sécurité, les progrès sont très grands.

Pour en revenir à la relation Union européenne-Algérie, l’Algérie a récemment proposé la création d’un espace euro-méditerranéen   commun. Cette démarche fait suite à une montée des conflits occasionnée par le terrorisme et la déstabilisation de pays entiers notamment relevant du pourtour méditerranéen.

L’idée de cet espace euro-méditerranéen commun de sécurité est de renforcer la protection et de mettre en place une politique sécuritaire qui assure protection et moyens de défense aux pays concernés.

C’est une tâche  de longue haleine, mais c’est peut être aussi, la seule échappatoire pour un espace confronté à la violence comme le nôtre. Une stratégie est à mettre en place comme  cela a été suggéré.