Intense activité de la classe politique : Emergence d'un débat politique riche et fructueux au service de la démocratie en Algérie

Publié par Kamel Cherif le 13-07-2015, 18h22 | 41

La période estivale s'annonce très chaude et active sur le plan politique en Algérie du fait du bouillonnement que connait la classe politique en cette fin d'un mois de Ramadhan caniculaire.

Les partis politiques ne chôment pas dans la mesure où leurs leaders respectifs multiplient leurs sorties sur le terrain.

Des déclarations du secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) à celles du Rassemblement national démocratique (RND), en passant par les sortis d'autres partis et personnalités politiques, la scène s'emballe et ouvre un large débat sur divers sujets se rapportant à la vie politique en Algérie.

Il faut reconnaitre que l'appel lancé par la président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la classe politique à l'occasion de son message coïncidant avec la fête de l'indépendance et de la jeunesse, a eu un effet boule de neige.

Tout en assurant que le processus de révision de la Constitution se poursuit et qu'il ira jusqu'au bout de son mandat présidentiel, le chef de l'Etat a incité la classe politique à jouer pleinement son rôle.

Mieux encore, le Président s'était adressé aux partis au pouvoir et à ceux de l'opposition, mettant ainsi  tous les partis sur le même pied d'égalité.

Du coup, les différentes formations politiques s'activent pour se placer sur l'échiquier en prévision des prochaines échéances.

Le premier parti à avoir ouvert le bal c'est bien évidemment le FLN dont le secrétaire général avait lancé des initiatives tout en s'en prenant violemment à l'opposition. Le secrétaire général du FLN a réglé ses comptes pour ainsi dire avec ceux qui, au lieu d'expliquer et de s'attarder sur leur programmes et plans d'action s'en prennent au FLN, pour reprendre ses propos.

De son côté, le secrétaire général du RND, a mis son grain de sel en abordant presque tous les sujets, allant de la politique à la société, ce qui a permis à la presse d'en faire ses choux-gras ! Idem pour d'autres partis comme celui de Louisa Hanoune qui se plaint de «l'oligarchie au pouvoir», alors que le président du Mouvement pour la société et la paix, Abderezak Mokri, a demandé audience  au président de la République pour lui remettre la plateforme de Zeralda, issue du conclave de la Coordination nationale pour les libertés démocratiques et la transition (CNLTD), l'été dernier.

Le président du MSP a été alors reçu par le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, lequel a promis d'étudier avec intérêt les propositions de Mokri.

Ce dernier n'a pas sollicité l'audience au nom de son parti, mais au nom de la CNLTD, ce qui dénote de l'ouverture du débat politique en Algérie.

Ce bouillonnement politique est suivi de commentaires et d'un débat passionnant et passionné. En ce sens, les supputations et les extrapolations des uns et des autres dépassent souvent la réalité dans la mesure où chaque partie développe une analyse et son point de vue en fonction de ses tendances et de ses orientations.

Une situation qui favorise l'émergence d'un débat politique riche et fructueux au service de la démocratie en Algérie.