Incidents de Ghardaïa : Ferme opposition à toute atteinte à l’unité nationale

Publié par Walid. B le 13-07-2015, 19h00 | 51

La ville de Ghardaïa est en passe de retrouver progressivement son calme et sa quiétude habituels. A la faveur des appels à la sagesse, la vie reprend son cours normal et ce avec ces appels à la raison et à la sagesse qui se poursuivent.

Grâce aux mesures prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des dispositifs sécuritaires ont été mis en place, ce qui a permis de rétablir l'ordre public et de maitriser la situation sécuritaire.

Hier, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) a appelé les habitants de Ghardaïa à la "sagesse" et à privilégier la voie du dialogue "serein" afin d'éviter à la région d'autres dérives.

La CNCPPDH exhorte également les pouvoirs publics à "concrétiser les dernières directives des plus hautes instances du pays, en vue de "rétablir l'ordre et le calme et promouvoir le développement socio-économique local", rappelant, à l'occasion, le "caractère sacré de l'unité nationale qui constitue le fondement irrévocable de la société algérienne".

Pour leur part, les notables de Ghardaia ont affirmé s'opposer à "toute atteinte à l'unité nationale" après les douloureux événements qui ont ensanglanté récemment la région faisant 22 morts et des dizaines de blessés.

Dans un communiqué qu'ils ont rendu public, les notables Ibadites du Ksar de Ghardaïa affirment "rejeter toute forme de violence" et dénoncent les actes criminels perpétrés contre des personnes et leurs biens, appelant les citoyens à se "conformer aux décisions de l'autorité publique pour dépasser cette situation douloureuse''.

"Le Madjlis des notables s'oppose fermement à toute atteinte à l'unité du peuple et à l'intégrité du pays, et reste fidèle aux principes de la déclaration du 1er novembre 1954", ajoutent-ils, affirmant attendre de la dernière visite du Premier ministre dans la région, une "concrétisation des aspirations de la population à vivre dans la quiétude, la sécurité et la stabilité".

Le Conseil des notables Ibadites a, à cette occasion, témoigné sa "reconnaissance" au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour ses décisions fermes visant à rétablir la quiétude et la cohésion sociale dans la région. Tout en se recueillant à la mémoire des victimes des événements de Guerrara, Berriane et Ghardaïa, il exhorte les habitants de la région à "la retenue, à la sagesse et au bon sens".

Pour sa part, le Madjlis Malikite a estimé, dans un communiqué, que les décisions énoncées par le Premier ministre à Ghardaïa ont été " toujours revendiquées par le conseil malikite".

Il a exhorté l'ensemble des citoyens de Ghardaïa à se "conformer et à respecter l'autorité publique" avant d'appeler les habitants de la région à "la vigilance, à l'assiduité et à contribuer, au côté des autorités, au rétablissement  de la paix et de la sécurité dans la région".

Les notables tant ibadites que malikites de Ghardaïa ont également condamné les actes de "violence et d'incivisme" avant d'exprimer leur attachement indéfectible aux valeurs religieuses et démocratiques qui assurent un "vivre-ensemble dans le respect mutuel, en dépit des différences".

Ghardaia Récemment, le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a indiqué que le "rôle politique" du parti lui imposait de tenter de faire connaître la vérité des incidents de Ghardaïa, appelant toutes les parties à soutenir la "rigueur" de la justice pour le rétablissement de la sécurité et la stabilité dans la région.

Le devoir de mobilisation auquel appelle son parti face aux incidents de Ghardaïa impose d'"apporter un soutien supplémentaire à la patrie" car l'Algérie, a-t-il dit, "n'a pas besoin que nous prenions les armes mais que nous constituions un front national et de joindre nos efforts à ceux de l'Etat".

Pour M. Ouyahia, cette démarche "est un devoir national non partisan eu égard aux dénominateurs communs".Les incidents de Ghardaïa interpellent la conscience des Algériens afin que nous menions un travail de réconciliation pour prémunir le pays contre les dangers".

Depuis l'emergence des pseudo printemps arabes, l'Algérie est visée, a rappelé M. Ouyahia mettant en avant la necessité de rester vigilant face à ce qui se passe dans notre pays en "faisant dans la sensibilisation".

M. Ouyahia a regretté que certains aient réclamé la libération des auteurs des actes de violence et de vandalisme dans la wilaya de Ghardaïa. "Nous sommes dans une République régie par des lois. Celui qui commet un forfait est passible de sanctions", a-t-il insisté.

Pour le SG du RND, les voix qui se sont élevées pour dénoncer la situation à Ghardaïa doivent veiller à faire prévaloir la loi.

M. Ouyahia a réitéré le soutien de son parti aux décisions "sages et déterminées" prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika après le dernier "dérapage" enregistré dans la wilaya de Ghardaïa souhaitant que la principale revendication de la population qu'est le retablissement de la sécurité, soit concrétisée.

Après avoir adressé ses condoléances, au nom du RND, aux habitants de Ghardaïa qui ont perdu un proche lors des derniers incidents, M. Ouyahia a condamné avec "fermeté" les actes de violence. "Il est inconcevable que des Algériens se fassent tuer par d'autres Algériens", a-t-il asséné. Pour M. Ouyahia, "même si les causes réelles ne sont pas encore connues il n'en demeure pas moins que les motivations sous-jacentes se dévoilent de jour en jour".

"Certains à Ghardaïa ont adressé des correspondances au groupe de l'ONU pour la protection des minorités appelant à une intervention étrangère pour garantir le droit à l'autodétermination dans la région", a expliqué M. Ouyahia évoquant "une manipulation étrangère ».

Des partis politiques et des associations avaient ; de leur côté, salué les décisions adoptées par le président de la République concernant la situation qui prévaut à Ghardaia appelant par la même occasion à faire prévaloir le dialogue et la raison pour transcender cette crise qui a fait plusieurs victimes, appelant les populations de Ghardaia à contribuer à faire prévaloir la voix de la raison et à faire preuve d'un haut sens de responsabilité en pareilles circonstances".