Les cours du pétrole rebondissaient jeudi en Asie au lendemain d'une franche correction due à l'inquiétude des opérateurs concernant le retour du brut iranien sur un marché déjà très excédentaire.
Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en août s'appréciait de 39 cents à 51,80 dollars après avoir rendu 1,63 dollar mercredi à New York.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation à cette échéance, prenait 45 cents à 57,50 dollars, après avoir lâché 1,65 dollar à l'issue de la séance précédente.
«Les cours du pétrole évoluent dans un mouchoir de poche» d'un jour à l'autre, relevait Daniel Ang chez Phillip Futures basé à Singapour. Le marché «tente toujours de mesurer» les conséquences pour l'offre mondiale d'or noir de l'accord entre Téhéran et les grandes puissances sur le nucléaire iranien qui ouvre la voie à une levée des sanctions et donc à une reprise des exportations de pétrole iranien, soulignait l'analyste.
La perspective d'un afflux massif de pétrole iranien demeure toutefois lointaine, de l'ordre de six mois au moins, ce qui a tendance à rassurer. Mais la production des autres acteurs clés du secteur ne montre nul signe de ralentissement et la baisse des réserves américaines (plus de quatre millions la semaine dernière) ne suffit pas à modifier les fondamentaux du marché.
De surcroît le dollar s'est renforcé après des propos de la présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen, qui lors d'une audition au Congrès a brossé un tableau plutôt optimiste de la conjoncture américaine.
Libellés en monnaie américaine, les échanges pétroliers en deviennent plus coûteux et donc moins intéressants pour les investisseurs.
Tiraillé entre tous ces facteurs contradictoires, «le marché est actuellement confus, c'est la raison pour laquelle les cours (du pétrole) varient peu» à la hausse ou à la baisse, notait Daniel Ang.